Standby [B.A]

Standby

...Le banquet de début d’année avait donc débuté. Les quatre maisons étaient réunies, comme à l’accoutumée. Certains commençaient déjà à s’entretuer, d’autres discutaient bien gentiment. Tout pour déplaire à Aaron Phoenix, qui ne supportait pas ces débuts d’année à coucher dehors. Il avait encore du mal à croire qu’il passait une année de plus, loin de Natthan, qui se la coulait probablement douce dans son loft, sans son fils bâtard aux dons magiques. Quel père ce Natthan. Il ne daignait même plus voir son gentil garnement lors des grandes vacances. Prétexte? Aaron serrait fatigué de tous ces transports et acheminements de bagages. ‘Merci Pâpâ, de penser au bien être de ton fils.’ Mais Natthan Phoenix était quelqu’un de rusé, lorsque que je les ponts commençaient à se couper, il savait s’y prendre. Il lui suffisait d’envoyer un gigantesque colis à son fils, remplis de cadeaux ou de bouffe chinoise. Ce qui venait, bien évidement de se produire à l’instant. Le jeune Phoenix avait pu se gaver de biscuits, chocolats et autres gourmandises que son père lui envoyait, en tant que présent de réconciliation.

...Bref, s’étant déjà gavé avant de venir, Aaron n’avait aucune envie de manger d’avantage. Il se contentait de balayer la salle du regard. Prêtant attention à tous les nouveaux qu’il voyait, et à tous ceux qu’il connaissait déjà. Autant dire qu’ils se comptaient sur les doigts d’une main. Pas de Corso à l’horizon, ni qui que se soit d’un tant soit peu amical. Décidément, ces petites fêtes de débuts d’années étaient bien mornes et ennuyeuses. Mais il fallait bien passer par là. Aaron pensa même se faufiler hors de la salle pour aller au bord du lac. Lieu incontesté du crime, où Corso devait rôder. Etend devenu le lieu de retrouvailles des débuts d’années. Evidement, se faire noyer sous l’eau par un Serpentard qui après vous ressort en vous demandant si vous êtes potes… Ca créé des liens. Cependant Aaron n’avait aucune volonté propre de bouger de là où il se trouvait. Il était plutôt à son aise, là, adossé au mur de la grande salle à rien faire à par regarder d’un œil d’expert la salle. Les bougies volantes et tout le bordel. Les grands vitraux colorés, les ports en bois, les professeurs souriants, s’amusant même. Les différentes couleurs des uniformes. Uniforme qu’Aaron ne portait pas d’ailleurs. Il trouvait que cet accoutrement était ridicule et de plus favorisait la guerre des gangs. Au moins en jean et t-shirt gris, il ne risquait rien. A part peut-être se faire abordé par pleins de curieuses et curieux qui se demandent à quelle maison il appartient et en quelle année il se trouve. Ce à quoi il répond par un haussement d’épaule et feint de ne rien entendre. Phoenix ne peut retenir un sourire en coin à la vue des petites têtes repartirent toutes déçues, épaules basses et cape traînant par terre.

...Une mèche brune s’échappa pour glisser sur la joue du Phoenix, qui instinctivement souffla dessus avant de la replacer derrière son oreille. Ruppert passa soudainement. Ruppert était un gentil type qui avait aidé Aaron en cours de potion. Ils avaient fait équipe l’année passée. Aaron se dessouda de son mur favori pour suivre Ruppert Crâne. Le jeune homme du se prêté à une course poursuite entre les tables, avant que Ruppert le remarque enfin marcher derrière lui.

« Salut Aaron! »

...Lui décochant un ridicule signe de l’index, Aaron, le salua à son tour.



...Aaron suivit Ruppert bien sagement, même s’il pensait que tout ce folklore autour de ‘T’as fais quoi de tes vacances?’ était bien inutile. Il n’allait pas reste en totale loose adossé au mur. Evitant de percuter deux ou trois personnes, le Phoenix avait du mal à suivre le blond aux cheveux mi-longs. Ce sale con, marchait drôlement vite. Finalement, ils arrivèrent à une table où il y avait de la place et s’installèrent confortablement. Ruppert parla de lui et de ses vacances, étant donné qu’Aaron était resté piégé ici pendant deux ou trois mois. Mais quelque chose sentait le roussi. Une impression bizarre, que le blond et le brun n’étaient pas les bienvenues. Aaron tourna la tête pour remarquer qu’il s’était installés à une table principalement dominée par les Serpentards. En face d’Aaron un rouquin le regardait comme s’il voulait lui coller son poing, à côté de lui une jeune fille le regardait froidement. Ruppet aussi ne se sentait pas à son aise. Et il était celui qui avait le plus à s’en faire puisqu’il portait son uniforme. Aaron pouvait toujours prétendre être un Serpentard. Comme quoi ces histoires de maisons. Ca servait à faciliter les bastons.

« On dirait qu’on dérange, balança Phoenix. On va p’t’être se tirer nous… »

Les vacances avaient défilés trop longtemps pour la fille Vanna Syl. Plus la petite soeur grandissait, plus Misha semblait prendre plaisir à la voir hurler et se faire battre. Cette sale peste était évidemment bien moins battu que les jumeaux, et elle avait aussi la préférence des parents, préférence partageait avec Nouchka étant l'unique garçon... Evidemment. Et Misha restait bonne perdante, à se faire marteler les côtes chaque jour que Dieu Satan faisait. En effet, de belles vacances. Elle avait pris le train bien plus tôt que prévu, ayant assez de recevoir sans cesse des coups sans pouvoir contrer le moindre Endoloris de son père. Pire ! Quand celui-ci avait appris qu'elle était meilleur élève que Nouchka, ce ut la fin de ces sorties nocturnes... Et elle fut retenue avec sa mère dans lavieille baraque... Enfin, baraque, non, mais Palais de verre et de marbre, sûrement. Misha était sortie une semaine avant la reprise des cours, et avait pu donc s'installait à son aise dans les dortoirs au trois quarts vide. Elle avait reparlé un peu, mais n'avait pas vu revenir Nouchka. Elle avait d'abord cru à sa mort, et tout compte fait, même pas. Le brun avait reçu quelques corrections, mais pas de bras ou de pattes cassés, donc pour Misha, s'était bien. On avait annoncé le Buffet de Début d'Année. Ce n'était pas plaire à Misha qui haïssait ces fêtes tordues et surtout bourrées d'un monde fou qu'elle haïssait autant que la fête, c'est-à-dire, à un point inimaginable !

Mais bon, pas de quoi en faire un flan non plus. Elle n'avait pas pris son uniforme, juste un chemisier blanc, laissant parfaitement entrevoir quelques bouts de chairs fraîches, accompagnant une cravate et un long pantalon de velours noir. Juste autour du cou, une chaînette d'argent se perdant entre sa poitrine. Les manches étaient assez remontées, assez pour pouvoir remarquer les deux serpents et les initiales des jumeaux, le N de Nouchka, et le M de Misha. Autour de son poignet, un bracelet d'argent avec ces initiales, à elle, et son nom gravé dans le fer blanc. Son père le lui avait donné à sa sixième année... Un cadeau empoissonné. Pour coiffure... Rien. Elle avait laissé ses cheveux en bataille, juste attaché en arrière pour faire une sorte de queue vers le haut, partant en queue de Paon. Assez bien fait, mais trop mal fait par rapport à sa voisine, Jessica Allen, Serpentard de sixième année. Elle portait un truc bien plus plongeant, bien plus... Enfin, voilà quoi.

Misha se rendit compte qu'un rouquin s'était mis à la place de son frère, qui n'avait pas encore fait une seule apparition d'ailleurs. Encore en train de... Va et viens ? Voyons ! Mais ça serait possible... Quoi que la soirée n'était pas tellement avancée. Le rouquin se tourna vers Misha et elle le reconnut. Avan MacDecrog. Il la salua vivement, il l'avait connu l'année dernière. Elle aussi d'ailleurs. Elle l'avait aidé contre une grosse et vilaine araignée, et lui avait sauvé la mise aux Buses.

- Bah ? Pas de Nouchka dans le coin ?
- Non, il est parti brouter...
- Ah, ah, je vois !

Le rouquin s'était mis à rire, mais ça ne plaisait pas à Misha. Il l'abandonnait, quoi que ça n'avait rien de dérangeant. La place avait été prise à Avan de toute façon. Le rouquin reprit la conversation, ses yeux perçaient Misha sans qu'elle ne réagisse. Elle ne cillait pas. Ah, si, une seule question la déstabilisa entièrement, et elle fut prise de tremblement. Sa main droite, main qui tenait sans cesse sa baguette, fut maintenu par sa main gauche, elle, plus résistante.

- Bah ? Misha ? Ca va pas ? Tu sais, t'es pas obligée de me dire ce que t'as fait pendant ces vacances... Je sais que ce qui est Vanna Syl est assez secret, alors je comprendrais que ton père ne veuille pas que des informations plus importantes sortent de la maison, surtout dans une table de Serpentard, tous plus assoiffés d'argent et de pouvoir que l'autre. Mon père connaît bien le tient, ils ont été à Poudlard ensemble, et il avait le même problème. Ton grand-père devait être de la même trempe que ton père, Misha, c'est pas grave hein !

Il prit une boisson généreusement offerte, sur la table, et la but. Misha retrouva son calme. Il comprenait. Bien. Mais que comprenait il exactement ? Les souffrances ? La douleur ? Juste au moment où elle allait répondre, très gentillement, Aaron et Ruppert s'essayèrent à leur table. Ca crispa Misha. Elle resta glacé et fixait violemment Ruppert. Elle avait déjà eut quelques ennuis avec lui... Les griffondors ne sont jamais bien pris dans les duels et sont malmenés, très souvent, par les Serpentards. Lors de ce duel, Ruppert avait perdu face à Misha, mais elle avait été blesser au bras, la laissant de côté pour les match de Quidditch. Elle l'avait mal pris. Les deux fixèrent les deux Serpentards, et Misha n'eut pas attendu cinq minutes qu'elle lançait une pique :

- Décidément, Aaron, tu sembles souvent te trompait de table. Quand comprendras-tu que tu n'es pas de la trempe de Salazar ? Je sais, je sais, tu as tellement honte d'être un Griffondor, que tu veux nous rejoindre... Mais tes actions sont bonnes, et... Ton esprit aiguisé.

Elle avait toujours eut à la mauvaise, celui-là, car il avait un esprit aiguisé. Comment un sang mêlé pouvait il surpasser les siens ? Les Serpentards ? Certains de ces serpents ? Elle ne l'admettait pas, et c'était comme ça. Elle tourna son regard sur Ruppert, et lançant une deuxième couleuvre :

- Et toi tu suis comme un gentil toutou ? Toujours pas de cervelle Ruppert ? Au fait, as tu appris à lançait un sort correctement ? Non, car la dernière fois, tu as eut un peu de mal à lançait un simple Nox.... Alors bon, j'hésite à te considérer comme un vrai magicien. Excuse mes doutes, hein.

Elle n'aimait pas les Griffondors, elle n'aimait pas Aaron, elle n'aimait pas Ruppert. C'était comme ça.

Bien vu Phoenix. Corso etait bel et bien pres du lac. Il etait assis dans l'herbe, les coudes appuyés sur ses genoux repliés legerement, une clope a la main. Son regard glissait sur la surface du lac. On y voyait le reflet de la pleine lune, tandis qu'il faisait nuit noire autour du jeune homme. Pas un bruit, si ce n'est la consumation de la cigarette qu'il tenait entre l'index et le majeur de la main droite. Ce silence rare etait du a un evenement particulier: le banquet de début d'année. Tout les leche-culs etaient dedans, en attendant la repartition des minots. John tira une taffe, comatant. Le silence faisait drolement du bien... il aurait bien passé la soirée ici si seulement il avait fait un peu plus chaud.

Frissonant legerement, il jeta son mégot dans le lac et se leva, avant d'épousseter ses habits. Ses habits ? Oui. Croyez quand meme pas qu'il allait porter les memes fringues que tout le monde nan ? Bien sur que non... avec Aaron, c'etait un petit plaisir que de porter leurs habits habituels. C'etait histoire de montrer qu'ils avaient la rebelle attitude. Puis faut dire qu'elles etaient vraiment moches leurs tenues.

Bref, John réflechit un instant. Que pouvait-il bien faire...? Il fut tenté par la perspective d'aller se bourrer la gueule dans les cuisines, mais cela serait impossible pour le moment... le banquet de début d'année avait lieu dans la salle commune... ces larbins d'elfes de maisons devaient déja etre en panique... Et puis, se bourrer la gueule tout seul, c'etait nul. Naaaan...trouver Aaron serait plus marrant. Il etait certainement dans la grande salle, jouant le parfait mouton qui n'avait rien a faire la, et qui s'en battait royal de la répartition des gamins. Oui, c'etait bien Aaron ca.

A cette pensée, John sourit. Ca faisait bien trois mois qu'il avait pas vu cet enfoiré de Phoenix, son meilleur pote. Il ramassa son paquet de clopes, qu'il enfouit dans sa poche arriere et se dirigea donc vers l'entrée du chateau, les mains enfouies dans les poches. Arrivé dans le hall, il croisa quelques eleves qui entraient dans la salle commune. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il etait, ni meme si la répartition etait passée ou non. Il esperait que non: chaques années, lorsque le choixpeau chantait sa fouttue chanson, Aaron et lui la remixaient en chanson paillarde, chose qui ne fesait rire que eux, et c'etait l'essentiel. Bref, John se dirigea vers la grande salle...

L'entrée de Corso au banquet de début d'année. Ca, c'etait un truc a voir au moins une fois dans sa vie. Vétu d'un costume rouge et blanc pour l'occasion (rouge oui, et alors ? Qu'un seul serpentard pose une question, et il lui ferait gentillement comprendre que leur maison, il s'en battait les cacachuettes.) Bref. Coiffé en bataille, la démarche sure, le beau John se dirigea droit vers son pote Aaron. Pas difficile de le reperer: c'etait le seul qui, comme Corso, ne portait pas sa tenue. Sur le passage de ce dernier, un bon nombre de filles gloussaient et chuchotaient, le montrant de doigt. A cela, il répondait un clin d'oeil ou un regard qui en disait long...tres tres long.

Phoenix - On dirait qu’on dérange. On va p’t’être se tirer nous…
John - Vous inquietez pas les filles... tonton Corso est la.

Tonton Corso avait beaucoup d'influence chez les Serpentards... etant desormais en septieme année, seuls quelques eleves tels que Pacetti lui cherchaient encore la merde. Ca tombait bien, ce dernier etait a l'autre bout de la table. De toute facon, le premier qui ouvrait sa gueule, John se chargerait de la lui refermer. En fait, John et Aaron, c'etait un peu comme le loup et l'agneau. Sauf que ces deux la faisaient equipe.

Corso etait de bonne humeur aujourd'hui. Meme pour un jour de rentrée... Aaron rimait avec "conneries" dans l'esprit de John. Ils allaient de nouveau faire les 400 coups et jouer les rebels du chateau. Le pire, c'est ue ce n'etait meme pas pour le style qu'ils se la jouaient rebels... c'etait juste pour... emmerder.

John - Tu me fais une place ma jolie ?

La jolie jeune fille de sixieme année assise a coté d'Aaron leva les yeux vers John. Puis, le gratifiant d'un grand sourire, elle se décala sur le banc, le reluquant au passage. Waw...John Corso venait de lui adresser la parole...voila que déja, elle gloussait avec la fille assise en face d'elle. John la remercia et s'assit entre elle et Aaron.

John - Alors mon vieux ? Ces vacances ? Tu t'est bien fait chié ?

Demanda le bad boy en se servant d'un peu tout les plats, sans preter atention au gars qui accompagnait Aaron. En fait, ce dernier etait la seule personne de sexe masculin qui pouvait se vanter d'etre ami avec John Corso.

« Décidément, Aaron, tu sembles souvent te trompait de table. Quand comprendras-tu que tu n'es pas de la trempe de Salazar ? Je sais, je sais, tu as tellement honte d'être un Griffondor, que tu veux nous rejoindre... Mais tes actions sont bonnes, et... Ton esprit aiguisé. »

Lors du récital de Misha, Aaron garda le silence sauf pour ricaner avec le blond. Ruppert et lui s’envoyaient des regards moqueurs, prétextant le dédain alors qu’ils suivaient point par point le discours de la Serpentard. Finalement, plus les paroles de la jeune fille touchaient à leur fin, moins Aaron avait envie de partir. Il se sentait bien de rester ici, rien que pour emmerder les Serpentards qui les mâtaient bizarrement, leurs culs posés sur leurs tabourets. Une fois la petite attaque signée Misha passée, Phoenix tourna leva la tête sur elle et lui lança un sourire en hochant la tête, alors même qu’il mâchait exagérément ce qu’il avait dans la bouche. Vint le tour de Ruppert de s’en prendre plein la gueule. Ce n'était pas vraiment agréable à entendre, mais les deux garçons faisaient comme s'ils n'entendaient qu'une petite voix d'insecte. Car, après tout, à force de provoquer le monde entier, Misha finirait écrasée comme un insecte. Il suffisait d'attendre patiement que quelqu'un daigne lui faire fermer son claque-merde. Trop pacifique et doux, Aaron ne s'en chargerait pas. Mais il serrait très heureux de serrer la main de celui qui le ferait. Revenons-en à Ruppert...

« Et toi tu suis comme un gentil toutou ? Toujours pas de cervelle Ruppert ? Au fait, as tu appris à lançait un sort correctement ? Non, car la dernière fois, tu as eut un peu de mal à lançait un simple Nox.... Alors bon, j'hésite à te considérer comme un vrai magicien. Excuse mes doutes, hein. »

’Les enfants sont méchants’ ne pouvait s’empêcher de penser Aaron alors qu’il échangeait un regard amusé avec Ruppert. Cette petite mijaurée pouvait bien dire ce qu’elle voudrait, ces là restaient impassibles. Ou peut-être se retenaient-ils tout simplement d’exploser la tête d’une fille. Avouez que ce n’est pas très galant.

« Hey! Mais on dirait que t’as une touche avec la femme à barbe, lança Phoenix à Crâne. Sans rire, elle t’a à la bonne. »

Evidement, Ruppert explosa de rire et Aaron ne pu qu’en sourire. Heureusement, Corso rappliqua en vitesse. Bizarre, comme ce dernier était respecté. Tout le monde ferma immédiatement sa petite bouche, les lèvres de tous en devinrent presque cousues. Si seulement on pouvait avoir un Corso miniature à caser dans sa poche et à sortir dès qu'on veut un peu de silence, ou... De respect. Quoi qu'il en soit, le maître était là. Et automatiquement, tout le monde avait gardé sa petite bouche gentiment fermé.



Corso demanda immédiatement à la fille d’à côté de se pousser. Cette dernière affichait cette expression tellement… Navrante, sur son visage. On aurait pu croire qu’elle venait de parler au Seigneur en personne. Après avoir eu un regard dévoreur pour John, s’il en avait été gêné le comble aurait été atteint, elle se mit à déblatérer avec son amie sur la vulgaire et banale phrase de Corso, un peu comme... Comme s’il venait de la demander en mariage. Voyez là dedans peut-être une pointe de jalousie de la part d’Aaron, Corso était un éternel séducteur, qui se tapait tout ce qui avait une jupe courte. Sans doute son incroyable charisme y était la cause. Quoi qu’il en soit, toutes ces filles qui soupirent dès que Corso passe devant elle, ça en devenait source de jalousie de tous les autres mâles de Poudlard. Enfin, c’est la hierarchie alimentaire établie depuis que Corso est ici.



Heureusement, les vacances étaient finies, le retour de Corso effectif signifiait que les festivités pouvaient reprendre. Au programme? Foutre le bordel partout sur leur passage. Ils commençaient déjà bien en se refusant au costume traditionnel. On allait sûrement venir leur enffiler de force ces foutus trucs noir à capuche. Pour Aaron il n’y avait aucune différence entre les uniformes de Poudlard et les camisoles de force. Comme si, d’ailleurs, le fait d’avoir des bougies volantes au dessus de sa tête, une baguette magique dans sa poche et des cours de divination, ne renforçait pas le sentiment de vivre dans un asile psychiatrique. En parlant des superbes uniformes de Poudlard, Phoenix remarqua l’accoutrement de Johnny-Boy. Rien d’étonant, c’était du Corso tout craché, mais enfin… Ca faisait toujours bizarre à voir. Aaron ne pu s’empêcher de lui faire remarquer.

« Mec… Tu sors d’une table de jeu à Las Vegas ou quoi? »

« Hey! Mais on dirait que t'as une touche avec la femme à barbe, lança Phoenix à Crâne. Sans rire, elle t'a à la bonne. »

Elle allait pour répliquer quand Mister Corso s'asseyait. Lui aussi n'était qu'un vaurien, un misérable petit rat qui ne méritait même pas de vivre. Une merde parmi tant d'autre, qui comme toutes finiraient entérrés. Miss Vanna Syl tourna la tête vers la Serpentard qui gloussait comme si elle avait vu un dieu... Il était beau leur dieu, tout en couleur, haut en intelligence, un branleur qui n'aime pas les ballets. Si ça lui casse tant les couilles, pourquoi ne dégage t-il pas ? Misha s'était toujours demandé pourquoi elle devait être entourer d'incapable. Tiens, en parlant d'incapable, le jeune rouquin, en voyant Corso arrivait, avait salué bien brièvement Misha et s'était tirée. Beau le cavalier, galant ! Elle lança un regard à Aaron, puis à Ruppert, un mauvais regard. Soit le serpent qu'elle était réattaquée direct, soir elle attendait que son venin vienne dans ses crocs, et puissent bien se diffuser sous leurs peaux.

« Vous inquiétez pas les filles... Tonton Corso est la. »

« Merci, chéri. Je t'en pries, prends un siège, fais comme chez-toi. On était justement embarqués dans la conversation la plus passionnante qui soit, avec Miss Vanna Syl. »

Et voilà qu'il s'assoit ! A leur table ! Misha Vanna Syl n'allait pas le supporter plus longtemps, elle attrapa un verre et le serra. Ces nerfs. Il fallait qu'elle se calme, sinon elle finirait encore à brandir à n'importe quelle parole sa baguette, et ça finirait en bain de sang... Ou dans la chambre du Conseil, pour finir à Azkaban. Enfin, elle aura au moins le mérite de la plus jeune criminelle... Peu importe. Elle porta le verre à ses lèvres, la main tremblante de colère, les yeux devenus d'un violet opaque par la fureur. Elle voulait le vider de ces entrailles, le tuait sur place. Combien de fois a le lui a t-elle demandait d'avoir Corso comme ennemi lors d'un duel ? Si seulement il avait été Griffondor, si seulement il était moins con aussi... Elle détourna le regard. Miss Vanna Syl les emmerdait après tout. Et elle leur ferait fermer leur gueule, une bonne fois pour toute.

« Alors mon vieux ? Ces vacances ? Tu t'es bien fait chié ? »

« Ne remue pas le couteau dans la plaie. Des semaines et des semaines et des semaines, encore, encore et encore, à l'agonie ici. Ca fout un froid. Et toi, mon vieux, qu'est-ce que t'as bien pu faire de tout ce temps? »

Vacances... Alors comme ça Aaron n'était pas parti en vacances ? Elle eut un petit sourire, très léger, et soupira. D'une voix langoureuse, enivrante à la façon du serpent, et surtout méchante à sa façon, elle ajouta à la fin de la réplique, fixant de ses yeux bleus violacés Aaron :

- Ton père n'a pas voulu de toi ? Tu m'étonnes, un moldu doit avoir peur de son propre fils quand celui-ci peut faire des étincelles avec une baguette... Ou peut être portes t-il sa progéniture comme un fardeau. Je le plains, ton pauvre père...

Puis pour être encore plus méchante :

- Et ta mère, aussi. Bien sûr.

Elle remonte une mèche derrière son oreille, elle aime ça, faire du mal, ou ne serais-ce que semer le désordre, foutre la merde en gros. Mais il fallait la comprendre, le ballet cassait les couilles à Corso, Corso lui cassait les ovaires. Donc il était normal de casser le ballet sur Corso, non ? Non, pas logique, mais ça l'était pour notre jeune Russian, qui d'ailleurs ne voyait pas revenir Nouchka... Et dire qu'elle pensait maintenant réellement qu'il faisait des va et viens dans une Serpentarde, à vouloir bien agir envers les autres, il en finira vider... Comment ça sous entendu vaseux ? Absolument pas ! Vérité bien entendu !

« Mec... Tu sors d'une table de jeu à Las Vegas ou quoi? »

- Non, Johnny-Boy sort juste d'une Griffondor, ou d'une Serdaigle. A choisir.

Et hop ! Un autre pic ! Un autre sourire, plus profond, comme si elle disait à Aaron " J'aime bien t'emmerder ".

- Phoenix - Merci, chéri. Je t’en pries, prends un siège, fais comme chez-toi. On était justement embarqués dans la conversation la plus passionnante...

John pouffa de rire, s'asseyant. Cet Aaron alors... le seul gars avec qui il pouvait jouer le gay et que ca ait l'air totalement naturel... xD Tandis qu'il rigolait, il n'entendit pas la fin de la phrase d'Aaron. Comme je l'ai dit plus haut, John se servit de tout les plats avec un gros appetit. La clope lui donnait faim. Comme c'est bizarre. Plongé dans ses plats, Corso ne fit pas attention aux personnes se trouvant a table "avec" eux. Il y avait Aaron, c'etait l'essentiel.

- John - Alors mon vieux ? Ces vacances ? Tu t'es bien fait chié ?
- Phoenix - Ne remue pas le couteau dans la plaie. Des semaines et des semaines et des semaines, encore, encore et encore, à l’agonie ici. Ca fout un froid. Et toi, mon vieux, qu’est-ce que t’as bien pu faire de tout ce temps?

John ouvrit la bouche pour répondre a son lampadaire préféré qu'il s'etait payé un voyage en France. Oui, Corso aimait ce pays... et ses filles. Bien sur, a voir l'appartement minable ou vivait Corso, on pouvait se demander ou est-ce qu'il avait eut l'argent pour voyager... mais chacuns avait sa petite idée, et Aaron connaissait le gagne pain de Corso... certes pas tres catho, mais ca rapportait gros. Bref, il s'appretait a répondre quand quelqu'un lui coupa la parole.

- John - Je...
- Misha - Ton père n'a pas voulu de toi ? Tu m'étonnes, un moldu doit avoir peur de son propre fils quand celui-ci peut faire des étincelles avec une baguette... Ou peut être portes t-il sa progéniture comme un fardeau. Je le plains, ton pauvre père...

John tourna lentement la tete vers la casse-cou***** qui venait de lui couper la parole, histoire de voir qui se permettait ca... Ses yeux tomberent sur Misha. Blasé, et la quittant des yeux sans lui porter aucun interet, il se contenta de dire, tout en tournant la tete vers Aaron.

-John- Ha, t'est la toi...

Cool. Continuons...

- Misha - Et ta mère, aussi. Bien sûr.

John se retourna doucement vers Misha, comme exasperé. Avec un sourire forcé aux levres, il dit:

- John - Bon Mimi cherie, t'est mignonne mais retournes jouer avec tes potes esquimaux et arretes de chercher des amis ici.

Bon ca, c'est fait. Fou comme les gens pouvaient etre de mauvaise foi... Il remarqua au passage qu'elle avait l'air tres tendue... Oui, depuis qu'il s'etait assis la, elle tremblait limite. Hey, pas de quoi s'exciter comme ca... y'en aura pour tout le monde... John se retourna face a Aaron, délaissant l'autre. Aaron le détailla de haut en bas avant de demander, avec un petit sourire.

- Phoenix - Mec... Tu sors d'une table de jeu à Las Vegas ou quoi?
- Misha - Non, Johnny-Boy sort juste d'une Griffondor, ou d'une Serdaigle. A choisir.

John se tourna vers Misha quelques secondes et leva son doigt en l'air, comme pour preciser, avec un sourire malicieux aux levres.

- John - En fait, c'etait une Serpentard.

Puis il tourna de nouveau le dos a Misha pour regarder Aaron, a qui il fit un clin d'oeil complice.

- John - Ca vaut le coup d'ailleurs... soit dit en passant...

Puis il leva le pousse au dessus de son épaule, désignant Misha derriere.

- John - Dites donc je savais pas que tu sympathisait avec les yétis...

Misha venait du nord. En sa présence, Corso aimait bien utiliser des mots tels que "Yéti" ou "Esquimaux", des mots qui pouvaient lui rappeler les douces joies de son enfance.

L'importance d'une personne... On donne de l'importance. Elle aimait être importante. Si se prendre des coups pouvaient lui donner une quelconque importance, tant mieux, elle ne demandait que ça. Frapper... Qu'il la frappe sur la joue droite, elle tendra la gauche si seulement il aurait pu rester quelques minutes de plus. Cette année-ci s'annonçait encore très mal pour Misha. Le premier jour déjà, elle se faisait remarquer... Oui, mais elle était mal, très mal. Il y a de ces mélancolies qui vous troue le coeur, si bien que pour en oublier la douleur, vous faîtes à peu près tout ce qui n'est pas bien.

Dans tous les sens du terme. Pourquoi Aaron ? Pourquoi être aussi gentil ? La frappait Corso, frappe la donc ! Elle en retournera une, sûrement, mais elle se sentira mieux... A coup sûr. D'ailleurs, le Phoenix se leva très rapidement, et Misha, lacement, tourna la tête vers lui, lui qui l'a regardé de haut et froidement. Elle eut un sourire... Un léger sourire. Il ne l'aimait pas ? Tant mieux, ce n'était pas non plus le but.

« Tu veux qu'on règle ça dehors, Misha, avec ton frêle petit corps ça ira à une vitesse folle? »

- Bon Mimi cherie, t'est mignonne mais retournes jouer avec tes potes esquimaux et arretes de chercher des amis ici.

Mimi... Elle le regarda. Son visage, ses yeux... Il était marrant dans le fond à s'énerver comme ça. On aurait dit elle... Quand elle n'était pas dans cet état là, dans cet état pitoyable, prise d'une sorte de mollesse passagère, si elle l'était, elle se serait lever à sa suite et aurait répondu, non par les mots, mais pas une violente frappe, ayant eu pour but de pousser le jeune homme et de le faire tomber... Mais elle n'était pas d'humeur abîmer ce beau minois. Elle garder sa rancoeur et sa haine pour elle. Ce soir était soir de fête... Non ? Alors autant s'amuser.

« Me fais pas rire Aaron, tu ne serais même pas capable de faire du mal à une mouche sans aile et sans patte... »

Elle n'avait pas sourit cette fois-ci. Juste pencher la tête, laissant ses cheveux couvrir son front et ses yeux. Pas de sourire. Il n'y avait plus vraiment de plaisir... Avec sept année à avoir fait totalement chier le jeune homme, la septième ne serait plus tant amusante en réalité. Non, la haine, elle l'avait encore, dans son sang comme tous les Vanna Syl, mais elle n'avait plus l'envie et le courage de brandir sa baguette en hurlant, comme avant. Non, et puis sa fracture n'était pas tout à fait fermer, et ses côtes lui faisaient encore un peu mal. Les quelques bleus sur ses bras aussi... Non, pas la peine, il n'en valait pas la peine.

- En fait, c'était une Serpentard.
Ca vaut le coup d'ailleurs... soit dit en passant...

« Je n'arrive pas à savoir si ça sent la jalousie, la merde ou la mort, ici! Ton avis, John? »

Elle eut un mauvais sourire, un de ces sourire qui ne font de plaisir à personne, mais encore moins au viser. Un rapide coup d'oeil sur Aaron, puis un sur Corso avant de répliquer, avec cette voix qui lui était si parfaite, cette voix cristalline et douce... Douce, oui, mais perfide et langoureuse, comme sa façon de marcher. Tout en la serpentarde annonçait la méchanceté, mais ce sourire plus que tout...

« Une serpentarde... Je croyais qu'elles en avaient marre d'attraper des morbacks ? Qu'en à la jalousie, je ne le suis pas, loin de là... Pour ce qui est de la merde, j'en ai deux grosses devant moi... Et la mort... »

Dites donc je savais pas que tu sympathisait avec les yétis...
Elle allait dire une bêtise, encore. Elle se retint... * elle m'attend tout simplement*. Heureusement, le phoenix continua son dialogue, et ainsi changea de sujet et Misha n'eut pas à finir sa phrase. Dans un sens, ça l'arranger. Misha tourna la tête, cherchant du regard son frère. Elle étouffait, seule... Elle en avait presque peur. Sa main doite tremblait encore, mais plus à cause de Corso.

L'angoisse en réalité. Cette année, lui était plus présent plus oppressant. Les mangemorts annonçaient une renaissance, et déjà les tatouages rebrûlaient à ses appels. Ce n'était pas l'heure... Pourquoi, Misha souffrait déjà. Le mal, c'est bien, c'est tellement facile d'accès, alors que le bien, c'est plus profond, plus loin. Elle serra sa robe de magicienne quand Aaron la ré attaqua.

« Félicitations, Misha! Tu crèveras seule et sans amis, bonne continuation avec ton ego. »

Misha... Misha... Qui est comme dieu. C'est tout un prénom, ça. Un beau prénom, non ? Misha pourtant n'aimait pas. Qui est comme dieu. Assez laid, non ? Mais Aaron n'était pas mieux. Frère de Moïse, dérivé de Aharon, ah oui, quel beau prénom.. Misha ne voulait pas répondre, pourtant, il le fallait, non ? Elle n'était pas muette, elle répondrait.

« C'est gentil de se soucier de ma fin, mais regarde plutôt la tienne Aaron, car elle approche à grand pas, sans que tu ne t'en soucie... Fais bien gaffe à tes fesses, la nuit, dans les couloirs, personne ne t'entendra. »

Elle se leva sans un autre mot, finissant son verre et chercha du regard son frère dans la grande salle... Ignorant tout à fait l'entourage et les personnes présentes, dont Aaron et Corso.