Près du septième ciel [4 persos max]

[ je rép avec Claire, j'ai plus d'inspiration ^^ J'ai édité ton message, pour enlever lme PV, comme ça si une ou deux personnes veulent venir aussi, c'est plus sympa ]

Claire ouvrit les yeux doucement, un léger sourire aux lèvres. Couchée, sur le ventre, elle tenait son coussin entre ses bras, le menton posé sur ce dernier. Elle fixa le mur devant elle un instant, essayant de se remémorer son rêve, si doux. Mais malheureusement, comme tout les rêves, les quelques images de celui-ci s'échappaient de l'esprit de la jeune fille, qui s'éfforçait pourtant à les faire réapparaître. En vain. Après quelques secondes, elle se souvint simplement qu'elle avait rêvé, encore une fois, de Paine. Cela faisait un petit moment, qu'elle n'avait pas rêvé de lui... c'est pourquoi cela lui fit bizarre ce matin là. Un sourire rêveur aux lèvres, la jeune fille se leva.

Désormais assise sur son lit, elle bailla, se frotta les yeux et se gratta la tête d'un air endormi, avant de s'étirer. Une fois chose faite, elle se sentait déja mieux. Elle se leva, prit sa serviette de bain, des habits, et fila directement à la douche. Après avoir passé dix bonnes minutes sous l'eau froide, la jeune fille revint dans le dortoire et, beaucoup plus réveillée, elle lança un regard circulaire sur la salle, où toutes les Poufsouffles dormaient encore. Il était encore tôt... et la jeune fille n'avait cours qu'à 10h, elle aussi, avec le très séduisant professeur de Sortilèges. Claire décida tout de même d'aller déjeuner maintenant, la faim lui tiraillant le ventre.

Une fois arrivée à la grande salle, la jeune fille constata que très peu d'élèvres étaient aussi "lêve tôt" qu'elle... voyons voyons... il y avait... Corso chez les Serpentards... que faisait-il déja debout celui-la ? Ca sentait la préparation d'un coup foireux ça. En façe de lui, Kathleen Morrow. Claire la salua de la main lorsqu'elle croisa le regard de celle-ci. Kath était une bonne amie. Mais Claire avait un peu plus de mal avec John, et vu qu'elle trainaît tout le temps avec lui... cela devenait difficile. A l'autre bout de cette même table, Pacetti et ses deux amis. Claire leur adressa un sourire avant de tourner la tête vers la table des Serdaigles. Eux aussi elle les aimait bien, le trio de Serpentatrd. De toute façon, Claire aimait bien tout le monde... Personne a Serdaigle. A Gryffondor... Kristelle Mackenzie, une fille à qui Claire avait du parler deux ou trois fois. Enfin, à Poufsouffle, Eva et Roy. Claire alla s'installer avec eux pour déjeuner.

Une fois rassasiée, elle les quitta, leur indiquant qu'elle allait faire un tour. Ses pas la menèrent jusqu'au septième étage, sans trop savoir pourquoi. Alors qu'elle marchait dans le couloir, sans but précis, mais la tête pleine de pensées, elle aperçu devant elle, à l'autre bout du couloir, Mackenzie, encore une fois. Elle la vit emprunter le passage menants aux greniers. Kristelle, qui allait aux greniers ? Que pouvait-elle bien y faire, et à cette heure la en plus ?! Claire voulu passer son chemin, se disant que la curiosité était un vilain défaut. Elle continua donc d'avancer, doucement, essayant de se persuader que cela ne la regardait pas. Mais en passant devant les escaliers menants aux greniers, elle ne pu s'empêcher de lever la tête en l'air. Elle n'avait jamais visité les greniers... C'était pas le genre detrucs qui l'attiraient... Mais la, la curiosité l'emportait. Elle grimpa donc doucement les escaliers, commençant à entendre des bruits de pas au dessus de sa tête, puis des bruits plus forts, comme si on sautait sur le plancher. Se maudissant d'être si curieuse, Claire préssa pourtant le pas. Elle arriva devant une grosse porte qui semblait bien lourde et difficile à déplaçer... Heureusement pour elle, Kristelle l'avait laissée entrouverte, et Claire pu facilement se glisser dans l'ouverture.

Qu'est-ce que c'était grand ! C'est la première pensée qui vint à l'esprit de la jeune fille. Il y avait des vieux objets maiques de partout, un vrai bazar, et pourtant, il y avait une large plaçe au centre. C'était un endroit qui inspirait la jeune fille. Comme si... cimme si quelque chose de magique régnait dans cette pièce, qui lui donnait irrésistiblement l'envie de dessiner. Elle eut même l'envie d'écrire, comme si cet endroit était source d'inspiration pour les artistes. Et pour cause, une jeune femme dansait, là, au milieu de la pièce. Claire resta bouche bée. Kristelle, qui paraîssait si froide, et renfermée sur elle-même... ici, elle bondissait par-çi, par-là, exécutant avec une graçe infinie des pas de danse. La jeune femme s'appliqua, elle souriait, on voyait qu'elle était bien, qu'elle était heureuse, que danser était un réel plaisir pour elle. C'était très beau à voir. Eclairée par la faible lumière qui filtrait par les trous sur les murs et la toiture, et dansant sur le silence, qui ici se révélait bien plus beau que n'importe quelle musique, la jeune danseuse donnaît à la pièce un aspect mystique, un spectacle étonnant, qui laissa Claire bouche-bée, elle qui avait le don de s'émerveiller devant les choses les plus simples de la vie. La regardant danser, elle ne dit rien, ne voulant pas la déranger. Cependant, elle resta ici pour la regarder, en attendant que celle-çi ne remarque sa présence... Serait-elle faché que quelqu'un se permette de "l'espionner" dans ce moment intime ? Si c'était le cas, Claire s'excuserait et redescendrait promener dans le chateau. Mais si une personne pouvait comprendre ce que c'était que d'avoir une passion cachée, c'était bien elle.

[Ouaip, ça pourrait s'avérer sympa, à condition que quelqu'un découvre ce topic dans les hauteurs poussièreuses de Hogwarts xD]

Les secondes s'effritaient, pour devenir des minutes, les minutes semblaient si courtes, le temps semblait avoir tout simplement perdu son emprise sur la jeune femme. Elle en oubliait tout, peu importe de quoi il s'avérait, ne serait-ce que les cours à venir, ce qu'elle voulait, ce qu'elle pensait, sa tête semblait s'envoler au rythme des pirouettes et des arabesques, sur la seule musique qu'est le silence. Un spectacle étrange sans doute, aux allures féériques, car on ne voyait plus de Kristelle que ce qu'elle ne montrait jamais, une jeune femme émerveillée, passionnée, et pas pour le moins du monde concentrique, c'est-à-dire sans cesse surveiller ses faits et gestes pour que personne ne puisse la connaître vraiment. Pourquoi avait-elle tendance à faire cela, elle l'ignorait, c'était simplement plus fort qu'elle.

Se laissant entraîner par la folie qui s'emparait d'elle toute entière dans de tels moments, elle fit une roue, une roue parfaitement droite, et retomba gracieusement sur ses pieds. Kristelle n'avait que faire d'avoir oublier les étirements, en fait, c'est avec un grand plaisir qu'elle se réveillerait demain avec des douleurs lui meurtrissant chaque muscle de son corps, car à ce moment-là, elle pourrait se remémorer le moment merveilleux qu'elle avait passé dans les Greniers. Avant aujourd'hui, jamais elle n'y était venu, en fait, c'était une réunion d'hasard qui avait garanti sa présence parmis les coffres poussiéreux et les parchemins égarés.

Kristelle, tandis qu'elle faisait des pas rapides, se perdit dans un flot de pensée qui n'avait rien à voir à ce qui tracassait la jeune femme en temps normal. Elle pensait clairement à son enfance, à ses parents, à son frère, son frère. Depuis des lunes qu'elle ne l'avait pas vu, et il lui manquait affreusement. Elle s'ennuyait de lui raconter les merveilles qu'elle avait pu voir à Poudlard, ce qui s'y passait, ce qu'elle y faisait, et jamais ce dernier n'avait été sceptique à ses dires, à vrai dire, il se pendait à ses lèvres, enviant sa jeune soeur de vivre une telle aventure. Bastien ne lui en voulait pas le moins du monde, d'ailleurs, il s'en voulait même de ne pas être là pour s'assurer que sa petite soeur y allait bien et qu'elle s'y sentait heureuse. Pourtant, à l'entendre parler, les yeux brillants, il savait que tout y allait bien pour elle.

Bastien n'avait aucune idée de cela, mais sans doute était-il le seul à la voir comme elle l'était vraiment, sans artifice. Elle oubliait ce visage neutre qu'elle ornait habituellement, et le sourire ne parvenait pas à se ravaler quand elle se trouvait avec lui. C'était son frère, son sang, sa vie, en fait, Bastien était tout pour elle. Ses parents, eh bien elle ne s'était jamais fait à une famille recomposée, et ce, même si cette dernière était fait du couple original. Tout comme son jeune frère, Travis, lui était étranger. Il n'avait hérité d'aucun pouvoir magique, du moins à sa connaissance. Bien entendu, elle l'avait vu que très rarement, ses parents le gardant avec un soin jaloux, comme s'il risquait d'altérer la pureté du bambin. Qu'ils se le gardent donc, ce petit frère accaparant.

Drôle d'endroit et de moment pour songer à de telles choses, en fait. Elle était totalement aveugle et sourde aux alentours. Dans son état sans cesse légèrement à l'affût, si Kristelle n'aurait pas été plonger dans ses rêveries, sans doute aurait-elle entendu la lourde porte se refermer dans un claquement, un grincement provenu des escaliers. Pourtant, seul le silence parvenait jusqu'à ses oreilles, un silence lourd, pesant, mais oh combien apaisant. Il y avait longtemps qu'elle ne s'était pas enfermée ainsi dans les pas de danse, et que les pas réguliers de ses pieds sur un sol en bois ne lui avait procuré tant de liberté.

Tandis qu'elle se perdait en conjecture, son corps, lui, n'était pas sur le bord de s'arrêter. Elle fit un arabesque, tournant sur la pointe d'un de ses pieds, insensible à la douleur fulgurante qu'une telle chose occasionnait. À vrai dire, la douleur était si minime face au plaisir, à la joie de danser librement, sans rien devoir à personne. Elle était à l'abri ici, à l'abri de tout, des jugements, des regards pénétrants et cet insatiable besoin de tout connaître qui la rongeait. Passant gracieusement ses bras au-dessus de sa tête, elle clot un instant les yeux, puis continua son ballet mystique. Rien n'avait plus à voir avec la jeune femme, pas même le temps, comme si ce dernier s'était arrêté pour observer ce spectacle pour le moins inusité. Témoin silencieux, le soleil filtrait à peine à travers les meurtrières et les pierres mal assemblées.

Puis, après un moment qui lui avait paru trop court, elle s'étira doucement, sortant de sa rêverie. Marchant sur les pointes, elle s'éveilla d'un songe qui la réconfortait, qui la ravivait, qui lui redonnait cette énergie qu'elle usait à bon ou mauvais dessein. Puis, là-bas, près de l'escalier, se tenait une jeune femme, une Poufsouffle que Kristelle connaissait pour lui avoir parler quelques fois. Ici, elle n'était plus la danseuse rêveuse, mais n'était la Kristelle que l'on connaissait tous. Descendant de l'estrade et marchant en direction de la rousse, elle lui sourit doucement, puis passa sa main sur sa nuque, un geste de léger mal à aise.

Bonjour Claire, tu es là depuis longtemps?

[ Comment répondre à un si bon Rp sans paraître minable à côté ? Bon, c'est partit... ]

Claire regardait la Gryffondor danser, et ce spectacle magique lui faisait oublier tout le reste... ou presque. Même si les deux jeunes femmes présentes dans la pièce ne se parlaient pas, et ne savaient même pas à quoi pensait l'autre (d'ailleurs, Kristelle n'était même pas au courant de la présence de Claire) et bien malgré tout cela, Claire comprenait ce que ressentait Kristelle. L'évasion. Enfin, elle, elle le voyait comme çela. La jeune femme dansait, et arrivait même à transmettre ce sentiment à Claire, tant elle dansait bien, et avec envie, avec émotion. L'émotion, oui, elle en dégageait des tonnes, sans avoir besoin de parler. Le simple fait de bouger, d'occuper l'espace de la pièce avec tant de grâçe, suffisait à faire vivre dans ce grenier sale quelque chose de magique.

Claire n'avait jamais été fan de danse. Lors des representations dans Londres, elle n'y avait jamais été. Elle ne critiquait pas, mais ne s'y intéressait pas vraiment. Son avis changea, en voyant la Kristelle. Mais, sans vraiment savoir pourquoi, la jeune femme se dit que voir le même spectacle dans une salle adaptée, avec des éclairages, et une foule, serait beaucoup moins... spéctaculaire, justement. Ici, il y avait la magie de l'éclairage: ces quelques rayons qui filtraient, et arrivaient a se faufiler dans la pièce, pour voir eux aussi le spéctacle, il y avait la magie du lieu: cette pièce qui d'habitude, était abandonnée, sale, étrange, certains en avaient peur... enfin, il y avait la magie de Kristelle: son talent, mais surtout la danseuse cachée qu'il y avait en elle, alors que lorsqu'on la voyait d'habitude dans les couloirs, la jeune femme semblait triste, peu sur d'elle, fragile, immobile.

Puis, la danse s'acheva. Claire baissa les yeux au sol, automatiquement, comme pour ne pas gêner la jeune fille. Mais elle entendit les pas de celle-çi venir vers elle.

- Kristelle - Bonjour Claire, tu es là depuis longtemps?

Claire leva les yeux, et ne pu s'empêcher de sourire à la jeune fille.

- Claire - Quelques minutes...

Elle laissa planer quelques secondes de silence gêné, mais ne pu retenir plus longtemps ces mots qui lui brulaient les lêvres.

- Claire - C'était... magique.

Certes, le mot magique n'avait pas grand chose de particulier dans le monde des sorciers... mais lui dire un simple "tu danses bien" n'aurait pas été assez fort pour lui faire comprendre ce qu'elle avait ressentit pendant ces "quelques minutes...". Son sourire s'élargit, Claire ne supportais pas les situations de gêne comme cela. Une vraie pile, elle devait toujours animer lmes conversations et les moments, bien qu'elle ait respécté celui de Jristelle, toute à l'heure. Le seul moment où elle pouvait rester calme pendant des heures, c'était lorsqu'elle dessinait, qu'elle été inspirée pour sa passion. D'ailleurs, là, c'était le cas. Claire bougea de devant Kristelle pour se diriger vers un tas de vieilleries, au fond de la salle. Attrapant un vieil ***, elle lança, tout en examinant l'objet:

- Claire - Alors ? Tu viens souvent te cacher ici pour danser ?

Elle avait fait exprès de dire le mot "cacher", pour faire comprendre à la jeune fille que c'était un tort que de cacher ce talent aux yeux des autres, même si Claire, elle faisait exactement la même chose avec le dessin, ce pourquoi, elle respectait tout de même le choix de la jeune fille. Si Claire avait trouvé ce grenier avant elle ce matin, elle s'y serait installée pour dessiner, elle en était sur. Car oui, ily avait bien quelque chose dans cette pièce qui inspirait les artistes, Kristelle en était la preuve vivante. En tout cas, une chose était sure: Claire reviendrait ici pour, elle aussi, exerçer sa passion dans les hauteurs poussièreuses de Poudlard...

[Comment ça minable Comment notre mirveilleuseee admin pourrait faire un RP minable? Bannis même ce mot de ton vocabulaire, de même que court, pas très bon, mauvais, et ce genre de chose. Merci bonsoir ]

La danse, danser. Le reste paraissait si lointain, si vague, si incroyablement inconcevable quand la jeune femme était si profondément immergée dans ce «vice» dans laquelle elle se plongeait toute entière. Elle y mettait son âme dans le moindre arabesque, dans la moindre pirouette et dans chaque mouvement qu'esquissait tout simplement ses bras qui s'ouvrait vers le ciel, comme si elle invoquait une quelconque divinité à admirer ce spectacle qu'elle lui destinait. Pourtant, la vérité était tout autre, car elle ne dansait que pour elle, et rare était les gens qui avaient pu observer Kristelle Mackenzie sous cet angle. Elle avait horreur qu'on y découvre une personne comme les autres, où elle perdait la moindre retenue et dans lequel le moindre sourire était discret par-rapport à la mine réjouie qu'elle arborait. Le regard brillant, pétillant, ses joues légèrement rosies par l'effort, ses membres dans une forme étonnante s'élever comme s'ils n'existaient pas dans un ballet effréné, voilà quelques symptômes que ressentaient la jeune femme lorsqu'elle s'adonnait à ce plaisir qu'elle détestait dépendre.

Car c'était certain, jamais Kristelle ne pourrait empêcher de faire des pointes, de virevolter sous le son d'une musique qu'elle composait, mélodieuse, dans son esprit. D'ailleurs, elle suivait le rythme du silence, qui impose lui-même une cadence qui n'est nullement commune, et il faut être complètement dans son art pour ne pas avoir l'impression horrible de ne simplement que d'esquisser un semblant de répétition, car Kristelle dansait à elle seule l'équivalent du Lac des Cygnes, le Lac des Cygnes que l'expression de cette énergie qui lui était propre semblait connaître à la perfection, tandis que l'esprit de la jeune femme y était totalement étranger. Sur le moment, Kristelle était partagée en deux, il y avait son corps qui dansait, et son esprit qui voguait sur l'océan timide de ses songes.

Elle était à la fois si proche de son esprit, mais si loin de ces pensées, de tout ce qui, habituellement, l'obscédait sans répit. Kristelle n'était pas torturée par un sombre secret, mais était dévorée par l'ambition et la fierté. Sans doute aurait-elle eu sa place parmi les Serpents, si ce n'est de cette détermination et de ce courage qui, lui, est typiquement Gryffondorien. D'ailleurs, elle n'appartenait à rien ni personne, sinon à son Destin qui n'attend que elle. Mais là, pour l'instant, tout cela n'existait plus, rien, rien d'autre que de danser librement, sur des notes qui se composent d'elle-même sans maître d'orchestre.

Les mouvements se firent finalement plus lent, sans perdre une once de grâce. Elle n'était plus elle, elle n'était plus animée que par la danse qui la possédait entière. Après ces instants puissants et intenses, il lui prenait un moment pour reprendre son souffle, sa personne, le contrôle de ses membres et de ses pensées, car, au-delà de la douceur et de la symphonie douce de son ballet, son corps était immolé, en feu, et se déchaînait de cette fougue qu'elle déversait à travers chacun de ses mouvements. La magie ne disparut tout de même pas totalement, car Kristelle remarqua la jeune femme qui, tête baissée, semblait être un enfant pris en défaut. Pourtant, inconsciemment, elle avait senti le regard rêveur et admiratif de Claire, et comment aurait-elle pu lui en vouloir.

Kristelle écouta la réponse de la Poufsouffle, et hocha la tête, sans réellement répondre quoi que ce soit. Une légère gêne s'élevait en la jeune femme, mélangé à un sentiment qu'elle ne reconnaissait pas, de s'être ouverte si inconsciemment semblait lui avoir alourdi ce qu'elle traînait de manière permanente. Elle ne réprima pas un sourire mi-touché, mi-mal à l'aise au compliment de Claire. Même dans ce monde de sorcier, Kristelle comprennait ce que voulait dire la jeune femme, et sans difficulté. Elle la comprennait, autant que Claire semblait la comprendre. Sans savoir pourquoi, elle avait l'impression étrange de partager quelques choses avec la rousse.

Je suis ravie que ça t'est plu.

Il lui aurait été difficile de dire autre chose, mais l'essentiel y était. Kristelle demeurait Kristelle, et ce, malgré l'étrange mais fascinante prestation qu'elle avait donné devant un témoin dont elle n'aurait jamais pu sentir la présence. Kristelle replaça une mèche de cheveux rebelle de devant ses yeux en regardant Claire se déplacer jusqu`'à un objet dont elle ne voyait pas grand chose, et fut surprise de ses paroles. Sans trop savoir pourquoi, elle s'attendait à une telle question, mais n'avait rien à y répondre, chose plutôt rare. S'avançant doucement, elle répondit vaguement à la question par une autre.

C'est la toute première fois, en fait..

Remarquant l'incongruité de ses paroles, elle termina.

Du moins, ici.

Puis, s'approchant de Claire, elle lui demanda aussitôt, comme poussé par quelque chose qui la dépassait.

Le prix à payer pour être la seule à être au courrant d'une passion qui la dévore n'est elle pas celle de devoir la «cacher», ce qui expliquerait pourquoi tant de talents se perdent.

Puis, se dirigeant vers la meurtrière.

Par exemple, dans les hauteurs de Poudlard...