Introduction au Cours de Vieille Magie [3e à 7e année]

C'était pareil chaque année depuis que Nigel était professeur de Vieille Magie. Le premier cours de l'année était toujours à répéter ce qu'ils avaient entendu l'année précédente. Du moins pour les 4e à 7e année. Les 3e années allaient l'entendre pour la première fois, mais ils allaient l'entendre pour les 4 années à venir. Si évidemment Nigel était encore là pour donner le cours les anneés qui allaient suivre. Le destin était imprévisible... ou non... tout dépendait.

Nigel était donc installé dans la salle couverte, celle du 6e étage. Debout sur l'autel central, il allait surplomber ses élèves durant son cours magistral. Aucun tableau, aucune tables aucune chaises, les élèves allaient s'assoir par-terre ou rester debout, à leur goût.

Immobile sur l'autel, mes mains tombant le long du corps, il a les yeux fermés et semble en profonde méditation.

Dorian entre doucement dans la salle de vieille magie. Il adore la vieille magie.. Ce pouvoir qui semble palpiter des murs, du sol, de l'air... Le pouvoir. Son père dit que plus on est puissant, plus on est respecté si on en use avec sagesse et crain si on fait le con. Il dit aussi que si on fait le con avec le pouvoir, on vit pas vieux...

Mais n'empêche, se savoir plus fort que les autres sorciers sans nécessairement le montrer c'est... enivrant.

Le petit côté Serpentard de Dorian sans doute.

Il est décu un peu, Lucas n'a pas voulu suivre le cours. Il dit que la nouvelle magie lui donne déjà du fil à retordre, et c'est vrai. Il l'a laissé aller en SACM. Dorian ne se priverait pas le moins du monde d'apprendre a manier cet antique puissance pour les beaux yeux de son copain... Ca non!

Bonjour M. Chat.

Dit il doucement, pour ne pas faire sursauter le professeur.

À l'entrée du premier élève, Shaw ne bouge pas. Il garde la posture, n'ayant qu'un léger frémissement des paupières. Il l'entend approcher, puis s'adresser à lui.

- Bonjour M. Chat.
- Bonjour, Don Juan. Toujours le premier ou presque. Avez-vous peur de rater quelque chose ?

C'était comme ça depuis toujours, Shaw posait des questions. Des questions, toujours des questions sur tous les sujets. Ça pouvait presque devenir irritant parfois. Le pire, c'est qu,il frappait souvent dans le mille, en posant une question qui portait à réfléchir d'avantage sur quelque chose qui, souvent, n'était pas tout à fait clair.

Mais il ne lui laisse que peu de temps pour y réfléchir et répondre. D'ailleurs, attend-il vraiment une réponse ? On peut en douter sans trop se tromper. Le questionnement personnel et la recherche des réponses pertinentes était toute la vie de Shaw. Le Choipeau avait hésité près d'une minute entre Poufsouffle et Serdaigle, il y a plus d'un quart de siècle. Ça semble bref, une minute, mais lorsque qu'une centaine de paires d'yeux vous fixent, c'est horriblement long. Pour passer le temps, le jeune Shaw avait jeté un oeil à la bordure éffilochée du Choipeau et avait pensé qu'il faudrait faire une surpiqûre... c'était à ce moment que le Choipeau avant lancé un sonore POUFSOUFFLE !

- Vous voulez essayer, monsieurs Phantassos ?

Dans un mouvement qu'on aurait presque cru fantomatique dnas le mouvement fut fluide et aérien, Shaw se retrouve en bas de l'autel, aux côté de Dorian et désigne l'autel de la main. La gamin avait une aptitude inée à la Vieille Magie, c'était impossible de le nier, pas comme son énergique camarade.

Bonjour, Don Juan. Toujours le premier ou presque. Avez-vous peur de rater quelque chose ?

Dorian a toujours peur de manquer quelque chose. Ce n'est pas un secret, et surtout pas pour M.Chat. La soif d'apprendre de ce jeune homme en est presque effrayante. Surtout qu'il ne parle jamais de ses motivations profondes.

Mais, ca, personne n'a à le savoir. C'est un truc infiniment personnel et Dorian aime garder son jardin secret... Qui est assez bien rempli en fait. Seul Lucas a la clef de ce jardin et c'est parce qu'il a été pour ainsi dire élevé avec.

Vous voulez essayer, monsieurs Phantassos ?

Les dents blanches de Don Juan éclairent un instant la salle.

Vous le savez M. Chat. Je veux toujours essayer.

Laissant tomber son sac sur une table du premier rang en passant, il va rejoindre le professeur. Obéissant à l'invite muette de celui-ci, il rpend place sur l'estrade, face à l'Autel.

- Vous le savez M. Chat. Je veux toujours essayer.

Nigel ne dit pas un mot, mais il sourit et hoche la tête. Effectivement, s'il voulait un volontaire, la main de Phantassos était toujours l'une des premières à se lever.

- Fixez un point devant vous, monsieur Phantassos, un point que vous êtes à l'aise de fixer. Essayez de ne pas battre des paupières. Laissez vos bras pendre et détendez votre nuque. Si vous écartez un peu les pieds, vous serez plus à l'aise. Prenez votre temps pour trouver la posture la plus confortable, mais ne fermez pas les yeux, pas encore.

Fixez un point devant vous, monsieur Phantassos, un point que vous êtes à l'aise de fixer. Essayez de ne pas battre des paupières. Laissez vos bras pendre et détendez votre nuque. Si vous écartez un peu les pieds, vous serez plus à l'aise. Prenez votre temps pour trouver la posture la plus confortable, mais ne fermez pas les yeux, pas encore.

Bien.. fixer un point. L'oeil de la sirène du mri d'eau fera parfaitement l'affaire. Justement, il a quelque chose d'hypnotique cet oeil. Pas besoin de battre des paupières, il a une extraordinaire facultée de concentration.

L'oeil noisette s'assombrit, passe au noir sous l'effet de la concentration. Le changement n'est presque pas perceptible, mais l'oeil acéré de M. Shaw doit surement en percevoir le changement de nuance.

Les paumes ouvertes le long de ses cuisses, les pieds légèrement écartés et les épaules détendues, la nuque droite mais souple. Il ralenti sa respiration. Elle devient lente et profonde... Quand il se sent prêt, il entre sur l'Autel, prends place au milieu de l'étoile.

Nigel observe le jeune Phantassos avec attention, se gardant bien d'interférer dans son champs de vision. La détermination du jeune homme était inquiétante, surtout en Vieille Magie. Shaw savait que tôt ou tard, il aurait à lui faire peur. On ne pouvait pas user de la Vieille Magie sans la craindre. Elle était beaucoup trop puissante, trop primaire. Mais Nigel ne connaissait pas encore les limites du jeune Phantassos. Mais ça ne saurait tarder. Dorian était de plus en plus avide d'en savoir plus, Nigel allait se charger de le pousser à bout.

Il le laisse longtemps sur l'autel, à fixer son point. Il écoute sa respiration, surveille sa posture. Le jeune est fébrile, ça se ressent. La concentration de Dorian a aiguisé ses sens, aidé par l'autel et la Vieille Magie. Il attend le bon moment, puis la voix de Nigel se fait entendre. Imposante, malgré le fait qu'il ne fait que le murmurer.

- Maintenant fermez les yeux, monsieur Phantassos et voyez autrement.

Il attend qu'il ait fermé les yeux avant de se remettre dans son champs de vision.

Le battement sourd de son coeur résonne a ses oreilles comme milles tambours. La respiration se ralentit, encore et encore, jusqu'a être imperceptible. Quand on se concentre, le mental prend le pas sur le physique. Il faut faire bien attention a ne pas négliger son corp cependant, sous peine de se blesser involontairement. Dorian l'a appris jadis... voila longtemp.

L'oeil de la sirène, après un temp infini, semble luire d'un éclat propre. Les couleurs semblent plus vives, els contours d'une clarté absolue.

Maintenant fermez les yeux, monsieur Phantassos et voyez autrement.

Prenant une infiniment longue inspiration, il expire ensuite doucement et ferme les yeux en même temp qu'il ouvre son esprit. Involontairement les doigts de ses mains s'écartent.

Et il voit...

Et il voit...

La Salle de Vieille Magie. Si si, c'est bien la Salle de Vieille Magie, mais vu d'une autre manière. Avec une bonne concentration, un endroit propice à la Vieille Magie et le fait de savoir que c'est possible, on pouvait voir les choses autrement.

C'est affectivement autrement. En noir et blanc, ou plutôt en magie et absence de magie. La pièce tremble, ou plutôt frissonne de magie. Le contraste entre le clair et le sombre laisse voir les reliefs des fresques, les zones où la magie est la plus forte brillent comme milles feux blancs. L'autel à ses pieds semble tachété de magie et les rainures de sel cristallisé sur le sol sont parfaitement visible. Parfois, dorian semble voir un voile transparent passer dans la pièce, impression très ténue, comme un simple reflet.

Nigel se met dans le champs de vision de Dorian. On pourrait croire qu'un professeur de Vieille Magie serait normalement très brillant, point de vue Magie on s'entends, mais contre toute attente, il est presque entièrement sombre. Si Dorian se regarde lui-même à travers ses paupières, il peut même constater qu'il est plus brillant que Shaw.

- C'est pour cette raison que vous ne m'avez pas fait sursauté à votre arrivée. Je vous attendais, vous et vos camarades.

Il lui laisse encore un moment pour observer autrement, puis se remet à parler.

- Que croyez-vous voir ?

Que croyez-vous voir ?

Dorian a un petit et fugace sourire en coin. Ce qu'il voit? Du pouvoir... De l'énergie pure et brute. En lui-même, il sait que cette énergie est extrêmement dansgereuse. Il n'essait donc pas de la dompter comme n'importe quel autre étudiant enthousiaste aurait fait.

Il se contente de la regarder évoluer, fins volûtes. Il n'essaie pas de la toucher. Non, il regarde et apprend. Rome ne s'est pas conquise en un jour et il est patient et prudent le Don Juan.

Ilr este donc immobile, les yeux bougeant frénétiquement sous les paupières closes. Et il lui donne une réponse somme toute assez neutre.

Je crois voir les traces énergétiques de cette vieille magie M. Chat.