Un quotidien facile.

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Le matin est calme... Dehors, la nature se réveille difficilement. La rosée est déjà tombée, très tôt d'ailleurs, car c'est l'été. Les gens se réveillent, pour ceux qui ont un travail du moins. Petit à petit, les volets s'ouvrent sur la grande rue principale. Plus loin, les coqs chantent dans les campagnes. Voilà, il est six heures. Plus loin encore, dans Paris même, un grand bâtiment somnole encore... Le silence est faible, et l'on entend le doux ronronnement de la machine à laver dans son ventre. Les parois peu épaisse laisse quelques râles mécontents avertir du matin : les volets laissent un peu de lumière passée. Mais...

- Tut, tut, tut, tut, tut.... Tut, tut, tut, tut, tut, tut...

Le réveil sonne dans la cuisine, obligeant alors les quatres occupants à se lever. La première est brune, assez grande, les yeux verts et le sourire narquois. Elle n'aime pas les matins, car àa l'oblige à quitter son lit douillé : sachez qu'elle est comme un chat, si elle peut passer sa journée à dormir, elle le fera... Et les câlins en plus, si possible ! Elle éteint l'engin de torture, et d'une autre porte surgit une autre fille, plus jeune, avec de longs cheveux et un grand sourire. La première sortie se dirige vers une porte et frappe fort dans celle-ci, pour qu'enfin elle s'écarte et laisse apparaître un jeune visage masculin, les yeux rouges de fatigue ou de colère, à voir.

- Quoi encore ?
- Debout Bee, c'est l'heure...
- Chier...

Une autre porte s'ouvre lentement sur une autre femme, grande et brune, elle aussi. Elle baille et s'étire, écarquillant les yeux, un grand sourire béa sur les lèvres. Elle s'approche doucement de la table de la cuisine, alors attachée avec le salon et la salle à manger puisqu'elle se trouve dans une petit appartement. Elle se laisse tomber sur sa chaise et regarde celle-ci, vide. Soudain, une moue se fige sur son visage... Elle avait encore oubliée qu'elle n'était plus chez elle, ou du moins que personne ne lui ferait son petit déjeuner... A part...

- Dis Messa, tu serais pas gentille ce matin, et tu sais, me faire, très gentilement, et surtout...
- J'sais Iva, j'sais. C'est déjà fait, juste à sortir du micro-onde, mon ange.
- Tu me gâtes... Toi ! T'as couché avec qui cette nuit ?!
- Haaan ! Hachi ! Dis lui que j'ai rien fait !

La deuxième des filles a être sortit se tourna vers les deux jeunes filles en train de se disputer ( encore ). Elle regarda la première, celle qui l'avait appelé, et la deuxième, qui avait supposer une suptile liaison, si bien évidemment et discrètement demander à haute voix. Hachi, car c'est ainsi qu'on la nommait, quoi que son vraie nom n'en n'était que plus jolie, répondut enfin, après mûre reflexion :

- Moi j'sais pas, j'étais pas là !

Avec un sourire malicieu, le jeune homme qui était enfin sortit de sa chambre, s'approcha de la supposée '" coupable ", et la prit délicatement par les hanches, insinuant son visage dans le creux de son cou, et son fiacès faisant face à celui d'Iva.

- Mais voyons Messa ! Je croyais être inoubliable moi !

Iva eut un léger rire avant d'ajouter :

- Hey, Bee, je croyais que t'étais homo ... ?
- Moui... C'est ça... T'es homo...
- Pffff, et alors ? Z'êtes bien Bi vous !
- Pfff ! Toi même va' !
- ... Moui ...

Dit alors Messa, rougissante alors que Bee sortait de derrière Messa pour rejoindre la table à laquelle était Iva. Hachi l'avait rejoint alors que la discution avait viré à une pseudo-jalousie ayant pour thème le cul... Bravo ! Dès le matin ! Enfin, c'était toujours comme ça d'une certaine façon. Ca viré toujours à la paranoïa d'Iva, avec l'absence d'Hachi, le charme naturel de Bee et l'innoncence de Messa. On commença à déjeuner, puis on débarassa tous son assiette, exceptée Iva puisque Messa le fit à sa place - comme tous les matins -.

Hachi partit la première, et suivit Iva. Il ne resta plus que Bee et Messa dans le petit appartement. Alors que Messa prenait sa besace, Bee se lavait. Avec un sourire très léger, presque vicieux, elle s'agenouilla devant la porte et jeta un oeil à travers le judas. Rapidement, ces joues devinrent roses... En effet, Bee était peut être le seul à ne pas se douter que le judas donnait une bonne vue au niveau d'la taille... Elle se dégagea de la porte quand elle vue l'heure affichée sur sa montre, alors encore rougissante. Elle allait pour ouvrir la porte quand Bee, habillée, lavé et maquillé, sortit et la regarda. D'un air inquiet, il lui demande :

- Tu couvrirais pas la grève ? T'es rouge comme une tomate ! T'as l'air chaude !
- Han ? Je... Je... Mais nah ! J'suis juste fatiguée...

Et Messa claqua la porte pour courir dans le couloir jusqu'à l'escalier. Elle n'en revenait pas de faire ça... Mais c'était tellement drôle ! Pourtant elle l'avait vu plus d'une fois, voir même sentit de loin, dans ses rêves... Mais c'était comme ça. Ca lui faisait toujours autant d'effet pourtant... Moins que quand elle zieutait quand c'était Iva, mais bon...

Dix heures déjà. D'un côté de la fac de Paris, Messa termine son premier cours de la matinée. Elle en sort doucement, et croise le regard de quelques uns des garçons de son lycée. Elle n'est pas timide, mais aujoud'hui, un peu... Elle entame les grandes études cette année, et elle n'est que nouvelle en ces lieux. Elle n'a jamais vécu à Paris. Elle n'est arrivée dans la capitale qu'il y a deux mois, et elle ne s'est pas encore habituée à tous ses regards sur elle. Avant, c'était facile... Toulouse n'était qu'une petite ville comparée à Paris. Oui, les regards y étaient, mais là, c'est différent. Une emo, ça ne court pas les rues, et quand ça les court, c'est que des méchants skin-head lui court après. C'est d'ailleurs déjà arriver, les premières semaines où elle se perdait entre les différents quartiers... Elle soupire, sourie et va pour son prochain cours quand une main se pose sur son épaule. Elle se tourne, encore en train de rougir, et regarde qui là ainsi toucher, ne voulant pas le frapper alors qu'elle entame tout juste son premier jour ici.

- T'es pas du coin toi ? T'as l'air un peu perdu, miss...
- Han... ?

Messa ne sait pas quoi répondre, elle aurait voulue répondre oui, et disparaître, mais ça n'est possible que dans les films ça. On ne disparaît pas comme ça ici. Soudain, à l'autre bout du couloir, un cri résonne, un nom du moins, sûrement le sien.[/size][size=9]

- Zach ! Qu'est ce que tu fiches ? Viens bordel !
- J'arrive ! Ciao bella, à la prochaine...

Aussitôt, le brun ténébreux sourit à la jeune femme et repart vers le blond, et fait à la petite brunette un clin d'oeil voulant évidemment signifiait " à plus tard ". Messa se sentait plus importante, pendant quelques secondes, jusqu'à que la triste vérité retombe : il n'était attirée que par ses seins. Après tout, ce n'était pas tout à fait faux ? Si ? Sûrement pas... Elle se sentait alors en colère, mais pour rien. Juste pour quelques paroles. Elle siffla et se tourna... Alors...

Alors qu'à l'autre bout de la ville, Iva était dans presque la même situation, mais tout simplement car une blondasse-qui-se-la-pète tappait la causette avec elle, alors qu'elle essayait de voir dans quelle salle se déroulait le prochain échange de bave... Comment ça elle était perdue ? Non ! Juste un peu... Ca faisait déjà deux ans qu'elle rêvait d'être ici, et ce n'était pas une blonde, ou ce qui s'en rapproche, qui ferait la différence ! En autre, Iva n'écoutait pas mot de la conversation, et gardait les yeux rivés sur les panneaux qui annonçaient les quelques directions dans le bâtiments...

- Bah ? Tu m'écoutes ou quoi ?
- Si, si, mais j'suis un peu perdue là... Tu couches avec Will ou pas ? Ou avec Max ?
- Mais je t'ai dit que...

Ce fut les derniers mots qu'elle retenue. En autre, elle s'en foutait royalement, mais il n'était pas question de le dire à voix haute, comme ça, à cette blonde là qui lui aurait fouttu la honte totale devant tous l'université en faîte. Heureusement la sonnerie cassa un peu le froid que ressentait Iva à ce moment. Sa demi pensée était rivée vers une autre personne, et son autre portion d'idée vers ses cours... Qui choisir ? Pour l'instant, les cours... Cette personne, elle la verrait ce soir de toute façon.

Encore un peu plus loin, c'était Bee qui rentrait en cours. Les mèches brunes, voir châtain, s'accordant avec le crayon noir qui ornait ses prunelles émeraudes, il essayait de reperer l'un de ces beaux mâles qui lui faisaient du plaisir, rien qu'en lui adressent la moindre parole. C'était un cas ce Bee ! Il avait sans cesse besoin d'affection, et dès que quelque chose ne tournait pas en sa faveur, il se défilait et rétorquait la belle phrase Beeienne :

- Je fais ce que je veux.

Aussi, c'est ce qu'il dit quand on lui annonça qu'il ne devait pas fumer dans les couloirs de l'université qu'il fréquentait, et il garda la clope au bec - en autre -. Il entra et sans gêne s'asseya à côté " du beau gosse " qu'il avait repéré. Son prénom ? On le surnommait Yonyon, mais jusqu'à aujourd'hui, Bee n'avait jamais entendu son prénom. Comme ce dernier ne connaissait par le prénom de Bee... Mais ce n'était pas pour les mêmes raisons. Juste parce que Yonyon ne s'intéressait pas à Bee, et qu'il ne lui avait jamais adressé la parole, jusqu'à lors. Mais Bee n'était pas du genre timide... Au contraire de Messa qui était impréssionée.

- Y paraît que tu t'appelles Yonyon ?
- Han... ? Non, c'est juste un surnom, j'ai un prénom mais celui-là, peu le connaisse.
- Je me présente, Jérôme Yadaneth, je suis nouveau ici.
- C'est pour ça que ta bouille me disait rien ?
- Sûrement. Héhé.
- Moi c'est Yonyon, Yonyon tout court, point barre.

Ainsi Bee connu Yonyon dans un cours de maths. Et pendant ce temps, flânant aux dessins, la dernière des quatre, la plus jeune en faîte. Elle n'attirait pas les regards, et elle même n'en jettait pas. Elle se contentait d'écouter et de dessiner, prenant parfois quelques notes. Hachi était comme ça, passive et suave, calme et gentille. Le parfait portrait de la bonté et de l'innoncence. Mais Hachi était bien cachée sous ce masque...