On y trouve de tout... Même de beaux professeurs! oO [PV]

Après le travail, la détente. Luke venait de passer deux heures à faire des exercices de métamorphose, en effet, la jeune fille avait une fois de plus eu une retenue car elle avait séché les cours. Les professeurs étaient vraiment des êtres à part… A croire qu’ils n’avaient jamais été jeunes ! Ils ne pensaient qu’à travailler, travailler et encore travailler. En gros : se faire chier à longueur de temps. Quand il te prend l’envie de travailler, assieds-toi et attends que ça passe, telle était la devise de la Gryffondor. Mais, ce n’était apparemment pas du goût de tout le monde ! Elle s’en foutait, peu importe le nombre de retenues, tant qu’elle pouvait vivre sa petite vie merdique sur le côté, c’était le principal.

Après ces deux heures qui avaient sans doute été les pires heures de sa vie, Parker avait eu envie de faire une pause, se s’isoler… Pour une fois qu’elle ne voulait pas aller fumer ou se défoncer avec les autres toxicos dehors ! Elle recherchait juste la solitude, le plaisir d’être au calme, seule, de pouvoir méditer, faire le point. Ah, tout de suite les grands mots ! « Faire le point », comme si elle était à une étape cruciale de sa vie… Peut-être l’était-elle en fin de compte. L’adolescence était un moment important, on y choisissait sa voie : soit on s’élevait dans la société, soit on crevait.

Une question vint alors troubler l’esprit de la rouge et or. Où aller pour ne pas être dérangée ? La bibliothèque ? Non, elle ne supportait pas cet endroit, les gens qui y allaient de leur plein gré n’appartenaient pas au même monde qu’elle. Une salle de classe vide ? Non, trop risqué, elle n’avait pas envie d’avoir à nouveau des heures de colle ! Les dortoirs de Gryffondor ? Ils devaient être bondés à cette heure-ci. La salle sur demande ? Non, trop couramment utilisée maintenant… Mais oui ! Le grenier bien sûr ! Comment n’avait-elle pas pu y penser avant ? Ce lieu était paisible et peu fréquenté… C’était le repère du garde chasse, une gargouille… Brrr ! Celle-là aussi elle donnait le frisson !

La jeune fille se dirigea donc à pas tranquilles vers le grenier situé dans l’une des tours de Poudlard. Elle était vêtue de son uniforme qu’elle détestait tant. Jupe plissée grise, chemise blanche déboutonnée au niveau du décolleté, col relevé, manches repliées grossièrement, cravate rouge et or défaite et pendante autour de son cou, grandes chaussettes grises et souliers vernis. Ses cheveux ébène étaient attachés en un chignon sauvage, laissant plusieurs mèches libres. Ses yeux bleu azure étaient soulignés de noir, ce qui renforçait leur intensité et qui faisait contraste avec sa peau pâle.

Luke pénétra dans le grenier. L’endroit était désert. Elle allait pouvoir goûter au petit plaisir de la solitude ! Bonheur. Elle se fraya un chemin parmi le fourbi de vieux trucs qui traînaient là, ça allait de la poupée cassée à des couteaux de psychopathe qui n’avaient pas l’air commode. Il y avait aussi des choses plus exotiques telles qu’une pendule qui chantait l’heure et qui faisait surtout vraiment chier. La demoiselle changea de pièce avant de faire un meurtre et arriva dans un lieu moins encombré. Il y avait une fenêtre ici. Elle s’en approcha, déposa son sac en bandoulière à ses pieds, en sortit un plumier d’où elle sortit une cigarette. Elle n’en avait pas spécialement envie mais c’était par habitude. Puis, ici, personne ne la trouverait… Ou du moins elle l’espérait !

La rouge et or ouvrit donc la fenêtre et s’alluma sa sèche. La première bouffée fut brûlante, même pas agréable. Mais elle s’en fichait, c’était le geste, l’habitude, le quotidien. Foutaise. C’est alors qu’elle entendit des bruits de pas derrière elle. Et merde ! Si c’était la gargouille, elle allait passer un très mauvais quart d’heure… Elle croisa les doigts pour que ce soit un élève. Mais malgré le doute, elle n’avait pas envie de bouger, elle resta donc à la fenêtre, sans se retourner. Les pas s’arrêtèrent derrière elle. Les yeux toujours rivés vers le ciel, la cigarette à la main, elle dit :

Broken- « Bonjour… »

Elle consentit tout de même à se retourner, histoire de voir à qui elle causait et elle faillit s’étouffer en voyant celui qui trônait fièrement devant elle. C’était son professeur de vieille Magie, un homme respirant la noblesse et le raffinement. Elle planta son regard dans le sien et lui dit sur un ton respectueux :

Broken- « Vous êtes vraiment la dernière personne que je m’attendais à voir ici professeur ! Sans vouloir vous offenser bien sûr ! »

Le directeur des Poufsouffles lui avait toujours inspiré beaucoup de respect et elle se montrait toujours très polie avec lui. En fait, elle n’osait pas se l’avouer mais elle avait un petit faible pour lui… Même un très gros ! Elle le trouvait encore mieux que le professeur de sortilèges et enchantements ! Elle se hâta de chasser ces idées débiles de sa tête, comme si elle pouvait s’imaginer en train de sortit avec un professeur ! Quelle conne vraiment ! Ah si seulement… Non, stop ! Il fallait qu’elle se reprenne, ce n’était pas son genre de laisser ses idées vagabonder ainsi, surtout sur des sujets aussi absurdes !

[Voilà! Ce n'est pas très long mais bon! Wink

]

[Pas long ? Suspect

C'est quoi long pour toi ? XD]

Les vieux trucs. Ces trucs d'un autre temps. Un temps avant lui, au moins deux temps avant les élèves et même plus. Les greniers étaient vastes, beaucoup plus qu'il ne le paraissait. Et là, Nigel cherchait. Il avait cherché partout avant, des cachots et il en était au grenier. C'était un truc qu,il n'avait pas vu depuis des années, depuis sa propre scolarité. Pourquoi ne pas avoir regardé tout d'abord au grenier ? La réponse était fort simple. Nigel était méthodique. Il savait qu'il trouverait ce qu'il cherchait au dernier audroit qu'il fouillerait. Donc logiqueemnt, fallait finit par le grenier, puisque, vraisemblablement, il avait de forte chance de le trouver là. Illogique direz vous, mais vous vous trompez. C'était d'une logique implacable. Il ne pouvait pas se tromper. Si ce qu'il cherchait était toujours à Poudlard, bien évidemment. Ça, c'était le facteur X dont il fallait faire abstraction pour mettre toute les chances de son côté. Sinon, à quoi bon de chercher à un endroit si on est convaincu qu'il n'y est pas ? Illogique avec ce qui a été dit plus haut ? Vous êtes certains ? Tant pis pour vous !

Il farfouillait donc dans le grenier, instigant de sa manière si particulière, prenant chaque objet et en l'étudiant attetivement. Parfois il le prenait, le mettait de côté et partait avec, puis le ramenanit la fois suivante ou le remplaçait par un autre. Bref, il prenait son temps, de toute façon, il en avait.

- Bonjour…

Nigel relève la tête et sort de derrière une rangée d'objets hétéroclites. Il hausse un sourcil en regardant la silhouette de dos, pusi elle se retourne. Miss Parker. Brillante, mais un peu trop dissipée.

- Bonjour, Miss Parker.
- Vous êtes vraiment la dernière personne que je m’attendais à voir ici professeur ! Sans vouloir vous offenser bien sûr !
- Ça ne m'offense pas du tout, bien que je m'interroge sur où vous me verriez plutôt.

Il porte son regard sur tout le bazar qui se trouve dans les greniers, un sourire plaisant sur les lèvres.

- Mais pour être franc, je ne m'attendais pas non plus à vous trouver ici. Ou peut-être que si. Le reste du monde vous ennuie, Miss Parker ?

Et il se remet à fouiller, prend une sorte de loupe qui n'en est pas vraiment une, regarde à travers, fronce les sourcils et la repose, puis prend un autre objet et l'étudie.

- Ça ne m'offense pas du tout, bien que je m'interroge sur où vous me verriez plutôt.

Où elle le verrait ? Elle pouvait l’imaginer dans plein de situations… Mais la première chose qui lui vint à l’esprit fut son bureau. Oui, cet homme était réputé pour être méthodique, maniaque, ordonné, consciencieux et perfectionniste, la salle de cette école qui devait lui ressembler le plus était donc son bureau. Probablement le seul endroit qui ne ressemble pas à un foutoir à Poudlard ! Ah non, peut-être y avait-il sa classe aussi… Et Luke le voyait bien dans sa classe, près du mur d’eau, celui qui lui inspirait tant de sérénité et de plénitude. Et le bain alors ? Il devait être vachement bien dans un bain… Avec plein de bulles, de toutes les couleurs, des pétales de roses dans l’eau fumante, et lui, en torse nu… Fantasme. Puis elle arriverait, une flûte de champagne à la main, elle se glisserait dans le bain. Censure.

- Mais pour être franc, je ne m'attendais pas non plus à vous trouver ici. Ou peut-être que si. Le reste du monde vous ennuie, Miss Parker ?

Ah ça, pour l’emmerder, il l’emmerdait le reste du monde ! Elle sourit face à sa remarque. En fait, derrière sa façade purement professionnelle, ce type l’avait plus ou moins cerné. C’était rare ! Se rendant compte qu’elle avait toujours une cigarette qui se consumait entre ses doigts, elle l’a porta à sa bouche, par habitude. Elle n’allait pas la jeter quand même ! Même si elle avait un professeur devant elle, de toute manière s’il voulait lui mettre une sanction pour avoir fumé, qu’elle balance sa sèche ou pas, ça ne changerait rien alors autant l’achever ! Elle reprit sur un ton toujours respectueux après avoir cracher sa fumée délicatement vers la fenêtre afin de ne pas intoxiquer toute la vie du grenier :

Broken- « Oui… Pour l’instant, les gens vivent pour deux choses : le fameux coffre que personne n’a vu, sauf un blaireau dépouillé, et le bal d’Halloween, la fête la plus merdique de l’année ! Enfin, on a tous nos priorité n’est-ce pas ? Puis, j’avais envie de me ressourcer, de faire le vide un peu… Et, je me suis dit aussi que, peut-être que ce lieu, dans lequel je ne suis venue qu’une ou deux fois depuis le début de ma scolarité, m’apporterait des réponses à des questions… »

Des questions… Il y a toujours une question à une réponse mais pas toujours de réponse à une question. C’était ça le truc chiant ! Elle tira de nouveau sur sa cigarette, sentant cet air brûlant s’engouffrer dans sa gorge puis dans ses poumons. Elle n’avait vraiment pas envie de fumer là ! Mais ce geste était devenu si commun, si habituel… Ca la dégoûtait presque d’être ainsi agenouillée face à une putain de substance trop bonne mais terriblement mauvaise aussi.

Le professeur de Vieille Magie semblait être venu chercher quelque chose de précis dans ce grenier car il se remettait déjà au travail. Ah ces gens pressés et assoiffés de labeur ! Elle l’observa un instant et dit d’un ton amical mais toujours teinté de respect :

Broken- « Je peux vous aider peut-être ? Vous chercher quelque chose de précis ? »

La rouge et or lui lança un sourire malicieux et balança sa sèche par la fenêtre. C’était un petit pas pour l’humanité mais un grand pas pour notre chère Gryffondor ! Elle s’avança alors vers le professeur Shaw et discrètement, l’observa de bas en haut. Il était encore vêtu de cette façon si particulière, comme s’il était courtisan à la Cour de Louis XV. Certains trouvaient ça vraiment démodé, il était d’ailleurs très critiqué pour sa façon de s’habiller, mais la sixième année qui avait toujours été attirée par l’époque des lumières trouvait ça flatteur et charmeur. Au moins, il avait de la classe lui ! Puis il y avait ce visage… Si sec ! Mais en même temps si beau. Comme s’il avait été marqué par les âges. Luke était également fan de ses cheveux, mis longs, lui revenant un peu dans les yeux ! Waw ! Coup de cœur.

Broken- « Dites-moi professeur Shaw, croyez-vous à ce qu’on raconte sur le coffre ? Pensez-vous qu’il existe vraiment un Graal capable de je ne sais quel miracle ? Pour moi, ce ne sont que des conneries, de la pure mythomanie ! »

- Oui…

C'est pas bien difficile à deviner, elle transpire l'ennuie, elle le dégage comme le parfum brûlé qu'elle porte. Ça allait la tuer un jour, mais ça, elle devait le savoir, on le répétait partout. Mais bon, elle était jeune, ça pouvait lui passer... y'avait tant de chemins qui s'ouvraient encore devant elle. Mais faudrait rapidement choisir... le temps passait si vite.

-Pour l’instant, les gens vivent pour deux choses : le fameux coffre que personne n’a vu, sauf un blaireau dépouillé, et le bal d’Halloween, la fête la plus merdique de l’année !

Nigel hoche la tête, sans confirmer, sans contredire ses paroles, délaissant pour quelques secondes l'objet impossible à identifier. Lui même d'ailleurs ne semble pas certain de bien identifier ce... truc... il le repose et en choisit un autre.

- Enfin, on a tous nos priorité n’est-ce pas ? Puis, j’avais envie de me ressourcer, de faire le vide un peu… Et, je me suis dit aussi que, peut-être que ce lieu, dans lequel je ne suis venue qu’une ou deux fois depuis le début de ma scolarité, m’apporterait des réponses à des questions…
- Les greniers sont un ramasssis de souvenirs. Les nôtres, peut-être, mais certainements ceux des autres. Mais les réponses ne sont pas des souvenirs. Ce sont plutôt des prédictions.

Il farfouille un moment, puis trouve un vieux bouquin à la reliure qui craque et qui laisse un résidus de colle sèche sur les doigts.

- Je peux vous aider peut-être ? Vous chercher quelque chose de précis ?
- Oui. Mais je suis dans l'impossibilité de vous dire à quoi ça peut bien ressembler. Je l'ai vu une seule fois y'a plus de 20 ans. Qui sait s'il n'a pas changé depuis le temps...

Et il laisse le tout en suspend, referme le livre, provoquant une pluie de colle sèche sur sa robe noire. Il s'époussette soigneusement faisant disparaître du revers de la main la poudre de colle blanchâtre. Elle était noire, sa robe de sorcier, pas noire avec des résidus de colle blanche. Il ne semble satisfait que lorsqu'il n'y a que du noir.

- Dites-moi professeur Shaw, croyez-vous à ce qu’on raconte sur le coffre ? Pensez-vous qu’il existe vraiment un Graal capable de je ne sais quel miracle ? Pour moi, ce ne sont que des conneries, de la pure mythomanie !

Le regard bicolore de Shaw quitte une sphère argentée quelques secondes pour se poser que la jeune femme. Il hoche la tête et fait tourner la sphère entre ses doigts.

- Vous avez tort. Si le blaireau est dépouillé, il y a au moins une autre personne qui a vu le coffre. À condition bien sûr que le blaireau soit effectivement dépouillé et que ce soit un personne qui ait prise le coffre en question. Certain mythes ont parfois prit tant d'ampleur qu'ils sont devenu presque réel. La mythomanie d'un imposant groupe peut faire des ravages, beaucoup plus qu'une réalité. Reste à savoir qu'est-ce qu'on préfère. Une réalité théorique ou un mensonge tangible.

Chose à savoir... Shaw répondait rarement aux question de manière concise et précises. Le noir, le blanc, c'était trop stricte. Mieux valait une gamme de gris, même si parfois ça pouvait être contrariant.

Il prend son élan et lance la sphère vers le mur. Elle s'y fracasse avec un bruit de verre brisé. Il hoche la tête et détaille Luke.

- Pourquoi croyez-vous à des conneries ? Il lance la sphère et la rattrappe, puis la lui tend. Su le sol, plus de traces de la sphère brisée. Mythomanie ou machination ?

- Les greniers sont un ramassis de souvenirs. Les nôtres, peut-être, mais certainement ceux des autres. Mais les réponses ne sont pas des souvenirs. Ce sont plutôt des prédictions.

Une fois de plus, il avait raison. Cet homme avait toujours raison, tellement que ça en devenait vexant. Mais fasse à cette sage réponse, Luke ne put que sourire. Elle reconnaissait bien là son cher professeur de vieille magie, certainement philosophe dans une vie antérieure. Et il continuait à chercher elle ne savait quoi. Il saisit soudain un vieux bouquin à la relieur craquante et lui répondit tout en s’époussetant :

- Oui. Mais je suis dans l'impossibilité de vous dire à quoi ça peut bien ressembler. Je l'ai vu une seule fois y'a plus de 20 ans. Qui sait s'il n'a pas changé depuis le temps...

La Gryffondor observa alors le petit manège de l’enseignant, il voulait conserver sa tenue noire, bien noire. Quel maniaque ! Elle regarda alors son propre accoutrement et ne put s’empêcher une nouvelle fois de sourire. Elle avait l’air bien débraillée à côté de ce fringuant gentleman érudit. Elle avait même l’air, osons le mot, complètement ridicule. Une vraie clocharde en somme. Mais se rhabiller devant lui n’aurait fait que renforcer le côté grotesque de la situation. Puis, cette allure sauvage, c’était un peu la sienne, jamais elle n’aurait pu être parfaite, sans le moindre faux pli. Le professeur Shaw fit tourner une balle argentée entre ses doigts tout en la regardant. Elle avait l’air si conne que ça ? Mais vient s’ajouter à ça une réponse :

- Vous avez tort. Si le blaireau est dépouillé, il y a au moins une autre personne qui a vu le coffre. À condition bien sûr que le blaireau soit effectivement dépouillé et que ce soit une personne qui ait prise le coffre en question. Certain mythes ont parfois prit tant d'ampleur qu'ils sont devenus presque réels. La mythomanie d'un imposant groupe peut faire des ravages, beaucoup plus qu'une réalité. Reste à savoir qu'est-ce qu'on préfère. Une réalité théorique ou un mensonge tangible.

Encore une tirade digne d’un philosophe ! Décidemment, cet homme l’impressionnerait toujours. Ce n’était jamais tout blanc avec lui, ni tout noir d’ailleurs, il répondait aux questions par d’autres questions, ce qui ne facilitait pas la tâche de la sixième année qui ne savait plus par où commencer. Elle se surprit même à penser qu’il aurait pu faire un effort et être précis et clair pour une fois. Mais ce n’était pas le genre de la maison, l’être aux yeux bicolore se devait de rester mystérieux et large dans ses raisonnements. Grand bien lui fasse !

C’est alors qu’il balança la sphère contre le mur. Elle s’y brisa. Luke écarquilla les yeux. Ca l’amusait de briser ainsi le souvenir que quelqu’un ? Ce type était vraiment bizarre… Ca ne lui apportait rien de détruire cette balle, si ce n’était la satisfaction de briser une partie du passé.

- Pourquoi croyez-vous à des conneries ? Mythomanie ou machination ?

Tout en parlant, il lui tendit la petite sphère qui avait repris sa forme initiale et qui n’avait pas laissé de trace à l’endroit où elle avait fini sa vie quelques secondes plus tôt. Impressionnant ! La rouge et or prit délicatement l’objet magique entre ses doigts et le détailla. L’infini concentré dans une balle. C’était un truc de dingue ! La continuité éternelle, l’invincibilité. Des choses utopiques mais surtout très dangereuses…

Broken- « Je pense que si un tel coffre existait, le personnel prendrait plus de mesures et tenterait de le retrouver ! Cette histoire c’est de la pure fiction, si le blaireau avait réellement été en contact avec ce coffre, il l’aurait ouvert… A moins qu’il ne soit totalement idiot ! Ou qu’il n’en ait pas la clé… Mais pour qu’une clé existe, il faut que la chose qu’elle ouvre existe aussi ! J’aimerais croire à ce mythe qui mettrait un peu de piment à ma vie répétitive et monotone, mais c’est dépassé tout ça… »

Sans crier gare, l’adolescente balança de toutes ses forces la petite sphère qui s’éclata bruyamment contre le mur d’en face, frôlant l’épaule du professeur au passage. Quelques secondes plus tard, Luke tenait de nouveau entre ses doigts la petite balle argentée. Elle sourit. Il y avait vraiment des étrangetés dans cette pièce. Elle lança l’objet au professeur et balada son regard océan dans les alentours. Quelque chose brillait non loin des pieds de l’adulte. Sans un mot, elle s’avança vers lui et s’accroupi. C’était une petite boîte ornée de fioritures en or. Comme un coffre à bijoux.

Broken- « Je me demande ce que cette chose peut bien contenir… »

Dit-elle plus pour elle-même que pour son entourage. Elle essaya donc d’ouvrir le coffret, tirant comme une forcenée, en vainc ! Il était verrouillé. Le plus étrange était qu’il n’avait pas de serrure. La jeune fille sortit alors sa baguette dont le manche comportait une petite étoile gravée et lança un Alohomora sur la boîte. Le seul résultat fut un retour fracassant du sort ainsi qu’une gerbe d’étincelles rouges et or sur la surface de l’objet qui s’était mis à trembler. Face à la force du sortilège, la jeune Parker était tombée en arrière. Quelle merde de se prendre son propre enchantement en pleine gueule ! Mais têtue et déterminée, elle se remit sur ses deux pattes et réitéra la chose. Une nouvelle fois, elle se retrouva sur les fesses et la boîte trembla.

Broken- « Peut-être que la méthode n’est tout simplement pas la bonne… Peut-être faut-il l’ouvrir grâce à des runes… Ou des incantations… Mais oui ! La Vieille Magie ! Professeur, qu’en dites-vous ? Existe-t-il un sortilège capable de déverrouiller les secrets les mieux gardés ? »

Dans les yeux de la surnommée « Broken », une lueur d’espoir et un sursaut de joie naquirent. Elle en était persuadée, ce coffre renfermait quelque chose d’important, qui allait changer sa vie, son destin. C’était comme un pressentiment, une certitude, c’était une des réponses qu’elle était venue chercher en ces lieux. Elle ouvrirait cette boîte, quoi qu’il arrive !

Le professeur de Vieille Magie observe la jeune femme en devenir. Son raisonnement était digne de la logique de ceux qui ne croient pas. À l'entendre, elle aurait probablement mieux fait. Tout ceux qui n'avaient pas vu le coffre devaient se dire la même chose. Pourquoi ne l'avait-il pas gardé, pourquoi il avait brusquement disparu. Mais la seule question qui valait la peine en ce moment, c'était "Qui a le coffre ?" Mais visiblement, ils se posaient plutôt "Où est le coffre ?"

Shaw ne dit rien. De toute façon, qu'est-ce qu'il aurait pu dire d'assez précisn sans être trop vague, mais sans trop en dire ? De toute façon, l'écoutait-elle ? Il en doutait. Il n'a pas tort, puisqu'elle s'intéresse aussitôt à un tout petit coffret. Il l'observe attentivement tenter de l'ouvrir des premiers moyens qui lui viennent en tête. Pourquoi s'acharnait-elle à ouvrir ce petit coffret d'apparence banale lorsque LE coffre la laissait indifférente. Il croise les bras, les sourcils froncés, il s'appuie contre un on ne sait trop quoi recouvert d'un drap blanc.

Elle est tenace, elle essaie à plusieurs reprises. D'où vient cette tenacité envers un truc si ordinaire ? Qu'est-ce qui l'animait ? Quelle curiosité la poussait à vouloir ouvrir ce coffre. Pourquoi ? Pourquoi ?

- Peut-être que la méthode n’est tout simplement pas la bonne… Peut-être faut-il l’ouvrir grâce à des runes… Ou des incantations… Mais oui ! La Vieille Magie ! Professeur, qu’en dites-vous ? Existe-t-il un sortilège capable de déverrouiller les secrets les mieux gardés ?

Shaw la dévisage, les sourcils froncés. il semble hésiter à répondre à sa question. Enfin, répondre était un bien grand mot pour Nigel. Les seules réponses valables sont celles auxquelles on croit.

- Oui, ça existe. Mais quel intérêt ? Une fois révélés, les secrets ne le sont plus. Et puis, si c'est un secret bien gardé, pourquoi vouloir le déverrouiller ? En quoi ce secret vous concerne et surtout, pourquoi croyez-vous que cest un secret ?

Elle était fascinante cette gamine. Pleine de contradiction.

- Oui, ça existe. Mais quel intérêt ? Une fois révélés, les secrets ne le sont plus. Et puis, si c'est un secret bien gardé, pourquoi vouloir le déverrouiller ? En quoi ce secret vous concerne et surtout, pourquoi croyez-vous que c’est un secret ?

Luke leva les yeux vers son professeur qui la dévisageait et le dévisagea à son tour. Comment pouvait-on poser autant de question en une phrase ? Ce gars était vraiment hallucinant. Il lui fallait mettre une explication sur chaque action, chaque événement… Ca lui était impossible d’agir par instinct, par impulsion ? Apparemment, oui… Toutes ces justifications demandées exaspérèrent intérieurement la Gryffondor qui resta tout de même très calme et très respectueuse vis-à-vis de cet homme qu’elle estimait beaucoup.

Broken- « L’instinct féminin, vous connaissez ? »

Dit-elle avec une pointe de malice dans la voix et un sourire mystérieux. Il fallait vraiment qu’elle ouvre ce coffre, elle ne savait pas pourquoi, c’était comme une sorte d’attraction, comme si l’objet la poussait à vouloir l’ouvrir. La rouge et or sentait que cette chose étrange et banale à l’œil était extraordinaire, qu’elle allait changer son destin et certainement celui de quelques autres. Elle l’observa un moment, sous toutes les coutures, comme s’il s’agissait d’une pierre précieuse rarissime et elle se tourna de nouveau vers le professeur Shaw.

Broken- « Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être… Et bien que vous considériez celle-ci comme une banalité sans importance, je me sens irrésistiblement attirée par… je ne sais pas quoi en fait ! Mais il faut que j’ouvre ce coffre, vous comprenez ? On ne peut pas toujours tout expliquer, le concret n’englobe pas chacune de nos actions ! Laissez-vous guider par vos sens et non par votre raison… »

Elle avait du mal à exprimer ce qu’elle ressentait au moment présent… Et pourtant, quelque part, ses paroles étaient sages, réfléchies, fondées… Ca ne lui ressemblait pas vraiment de s’intéresser ainsi à quelque chose. Maturité. Elle plongea son regard azure et pur dans celui de Nigel. Les yeux de la demoiselle n’étaient pas implorants, non, mais ils invitaient son interlocuteur à se joindre à elle, à poursuivre à ses côtés dans cette « aventure ». Elle lui dit alors, d’une voix presque grave qui ne respectait pas du tout la limite « professeur - élève » :

Broken- « S’il vous plait professeur… »

Elle finit alors par un petit sourire que font ces petites à leur papa quand elles désirent une nouvelle poupée. Manipulation. Et la dénommée « Broken » était si douée pour manipuler… Bien qu’elle ne le fasse jamais ! Elle avait horreur de cela. Si on la suivait, ça devait être par envie et non par influence. Mais ce petit rictus n’avait rien de bien méchant, c’était juste histoire de sceller cet accord qu’elle lui proposait. Et puis, il ne perdrait rien au change, au pire il lui aurait appris une nouvelle pratique de vieille magie !

Broken- « Je sais que pour vous ça ne représente peut-être rien, mais je suis persuadée que derrière cette petite boîte se cache quelque chose… Qui nous concerne tous ! »

La sixième année pointa le bout de sa baguette sur le coffret et ferma les yeux. Elle ne savait pas pourquoi mais l’envie lui prenait d’agir ainsi. Encore une fois, son instinct prenait le dessus ! On ne se refait pas ! L’objet magique se mit soudain à trembler dans ses mains. Elle sourit, le regard pétillant, et plein d’enthousiasme, elle poursuivit :

Broken- « Vous voyez ? Ce truc cache quelque chose ! Ce n’est pas moi qui veux l’ouvrir, c’est lui qui veut qu’on l’ouvre ! »

S’il ne consentait pas à l’aider après tout ça, soit il était complètement borné, soit totalement stupide ! C’est vrai, ça ne lui changerait pas la vie de l’ouvrir… Ou peut-être que si justement…

[Désolé, c'est court, l'inspi est là mais j'attends une réponse d'Enzo pour voir si je peux poursuivre mon idée, si c'est le cas, je révélerai mes intentions dans le prochain post... Encore faut-il que Nigel accepte de m'aider!]

Shaw écoute la réponse de la Gryffondor avec attention. L'instinct féminin. Il sourit. Elle était bien bonne celle-là. Elle poursuit sur une tirade sur le hasard et l'irrésistible. Eh bien. C'était lui qui ne se laissait pas guider par ses sens ? N'était-ce pas elle qui, quelques minutes plutôt disait que l'histoire du coffre et le graal n'était que des conneries ? Un sourire quelque peu moqueur se glisse sur les lèvres du professeur. En quoi sa fascination envers ce coffret était-il différent des autres à la poursuite du graal ? Elle insiste, elle lui demande de l'aider, lui offrant le genre de sourire qui ferait céder le béton armé. Nigel hoche la tête, la Vieille Magie devait être utilisée à bon escient.

- Je sais que pour vous ça ne représente peut-être rien, mais je suis persuadée que derrière cette petite boîte se cache quelque chose… Qui nous concerne tous !

La dernière phrase change l'attitude narquoise du professeur. C'est une impression de déjà vu. Une résurgence du passé qui s'installe. Il a déjà vécu quelque chose de semblable... la jeune Gryffondor pointe sa baguette sur le petit coffret et il se met à trembler.

- Vous voyez ? Ce truc cache quelque chose ! Ce n’est pas moi qui veux l’ouvrir, c’est lui qui veut qu’on l’ouvre !

Le regard bicolore devient acéré. Effectivement, le coffret réagissait soudainement différemment. Il avait résisté brusquement aux première tentatives d'ouverture et le voilà qui faisait l'agace, se faisait attirant.

L'adepte de Vieille Magie est soudainement tous près et pose la main sur le coffret. Il n'a pas dit un mot encore, se contentant de réfléchir. Mais la réflexion, dans le cas de Nigel était une réflexion dans son sens large, elle comportait tout aussi bien une réflexion mentale qu'une réflexion sensitive.

- Moi, je ne peux pas l'ouvrir. C'est à vous qu'il fait des avances.

Il prend le coffret et l'inspecte. Il le sent vibrer sous ses doigts. Il hoche la tête. Eh bien. Il ne l'aurait jamais reconnu. Il le soulève à la hauteur des yeux de la Gryffondor. Posé à plat dans ses mains, il le lui tend. Le regard hétérochromique du professeur fixe la Gryffondor, de manière particulièrement intense.

- Vos tentatives pour l'ouvrir sont resté vaines. Son secret ne doit donc pas être prit. Ce coffre cache un secret. C'est un secret qui ne doit pas être dérobé. Mais le coffre veut vous dévoiler son secret. Lorsqu'on veut vous confier un secret, que devez-vous faire ? Écoutez, Miss Parker. Écoutez et il vous dévoilera le secret.

La Vieille Magie était parfois d'une simplicité désarmante. Pourtant, tout était toujours d'une logique implacable. Ce coffret transpirait la Vieille Magie d'entre toutes les fibres de son bois. Pourquoi ne l'avait-il pas décelé avant ? La réponse fuse dans son esprit comme une insulte. Le coffret ne lui était pas destiné. Il avait eu sa chance, jadis... son rôle était tout autre maintenant.

[À toi de décider si le coffret s'ouvre ou s'il ne fait que "parler". Désolée pour le délais ^^' ]

Le professeur prit le coffret dans ses mains et sembla méditer un instant. Il regarda alors Luke d’un air grave et observa l’objet sous toutes ses coutures. Réflexion. Un silence s’était installé entre les deux êtres, l’un réfléchissant, l’autre attendant. C’est alors que la sentence tomba. L’enseignant ne pouvait pas l’ouvrir… C’était à elle de le faire ! A elle ? Mais, comment faire ? Elle fit les yeux ronds et demanda, surprise :

Broken- « Moi ? Mais je ne connais pratiquement rien en vieille magie ! »

En gros, c’était la merde ! Son esprit se mit alors à travailler à une vitesse affolante, que faire, comment faire ? Et si elle échouait ? La rouge et or se secoua la tête. Ce n’était qu’un petit coffre après tout ! Elle n’allait quand même pas se pourrir la vie pour un objet trouvé dans un grenier en allant fumer une clope ! Mais en même temps, la chose semblait si importante… Le professeur Shaw lui tendit la chose et la fixa intensément. Il lui mettait la pression là ! D’ordinaire, elle n’aurait pas demandé mieux qu’il ne la regarde, ça aurait au moins prouvé qu’il s’intéressait à elle et qu’elle avait donc une chance de le conquérir, mais en cet instant, elle aurait préféré que ses yeux bicolore se posent sur n’importe qu’elle autre fille !

- Vos tentatives pour l'ouvrir sont restées vaines. Son secret ne doit donc pas être prit. Ce coffre cache un secret. C'est un secret qui ne doit pas être dérobé. Mais le coffre veut vous dévoiler son secret. Lorsqu'on veut vous confier un secret, que devez-vous faire ? Écoutez, Miss Parker. Écoutez et il vous dévoilera le secret.

Ecouter ? Elle n’avait que ça à faire ? Quelle veine… On lui demandait une des seules choses simples qu’elle ne savait pas faire ! Ecouter ! La Gryffondor n’avait pas l’habitude d’écouter les problèmes des autres, ni même leur vie ou leurs secrets, elle s’en fichait pas mal, tout ce qui la préoccupait c’était sa propre petite personne, les autres, rien à foutre ! Mais l’adolescente était du genre tenace et il fallait qu’elle ouvre cette putain de boîte ! Elle la saisit, très délicatement, ferma les yeux et expira un bon coup. Sa vague de panique soudaine était passée. Elle n’avait jamais été paniquée ainsi auparavant, c’était sans doute dû à son impuissance face à un truc si banal !

Elle rouvrit ses yeux bleus et les plongea dans ceux de Nigel. Elle y trouva la force qui lui manquait. La sixième année hocha la tête en guise de signe de départ et elle clôt une nouvelle fois ses paupières. Elle porta le coffret à son oreille droite, attendant qu’une petite voix lui révèle un secret mais rien ne vint. Ce n’était donc pas la bonne manière. Pas d’énervement, ça allait fonctionner, le tout était d’y croire !

Parker posa l’objet par terre et commença à caresser son enveloppe. Il se mit à trembler fébrilement mais rien ne suivit cette légère réaction. La douceur n’était pas non plus la bonne technique… Mais qu’est ce qu’il voulait à la fin ce coffre de malheur ? Qu’elle se déshabille en dansant sur une main ? N’ayant aucune patience, elle sentit la colère monter en elle et faillit donner un bon coup de poing dans la boîte mais à ce moment, une petite voix résonna dans sa tête.

* Tout ce qui t’importe est ton ego, tu te fiches des confidences, tu ne retiens que les mots qui flattent ton existence. Ouvre ton esprit, consacre-moi un peu de tes pensées, ce secret je ne le dis qu’à ceux qui savent écouter. *

Luke sursauta et se tourna vers son professeur de vieille magie. Elle le toisa du regard et lui demanda s’il avait entendu. Il l’interrogea de ses yeux à deux couleurs et elle comprit alors que le coffre s’adressait directement à elle par la pensée. Elle vivait un truc carrément dingue ! Elle déglutit doucement à cette nouvelle et se concentra cette fois. Plus rien ne comptait, il n’y avait plus que ce secret, cette confidence qu’elle voulait savoir à tout prix ! La Gryffondor caressa de nouveau le dos du coffret magique et lui murmura qu’elle était prête à s’effacer. La chose n’était pas suffisante.

Broken- « Je fais le serment de t’entendre… Venant de moi, j’comprends que tu puisses douter de cette parole, mais laisse-moi ma chance ! Je n’ai jamais écouté personne et je pense qu’il serait temps que j’arrête de tout recentrer sur moi ! Je suis prête à devenir une confidente, que ce soit la tienne ou celle de quiconque, parce que je sais que s’isoler pour oublier ses problèmes n’est pas une solution… C’est le partage qui libère, pas une carapace ! »

Broken avait parlé à haute et intelligible voix, se faisant passer pour une vraie folledingue ! Mais elle s’en fichait parce que le plus important n’était pas l’image pitoyable qu’elle donnait d’elle mais l’échange qu’elle effectuait avec la petite boîte enchantée. Elle était prête à présent, elle le sentait ! Métamorphose. C’est comme si un souffle s’infiltrait au plus profond de son être, comme si on la purifiait. L’objet ensorcelé se mit à trembler de plus en plus fort, produisant un sifflement insoutenable. La jeune fille ne céda pas et elle continua à le caresser, faisant la grimace en sentent sous ses doigts la chose gigoter, prête à exploser. Cette dernière cessa soudain toute activité. Etait-ce fini ? Etait-ce cela le secret ? Le fait de chasser l’égoïsme ? Luke n’en savait rien mais elle se sentit tout à coup plus légère, comme si un énorme poids disparaissait de son estomac. Elle rouvrit les yeux face au silence qui avait regagné son trône dans les greniers.

La rouge et or adressa un petit sourire sincère à son professeur et la magie opéra. Le coffre s’ouvrit, projetant d’abord une lumière aveuglante dans toute la pièce, obligeant ainsi ses occupants à clorent leurs paupières. La clarté se fit moins intense et au milieu des ondes de lumière, une silhouette fantomatique se distingua. Elle se tourna d’abord vers Nigel, le regardant à peine. Ensuite, elle passa à Luke qui restait ébahie, comme un enfant face à une fée. Elle planta son regard lumineux et vide dans le sien et d’une voix lointaine semblable à celle qui avait résonné dans l’esprit de l’étudiante quelques minutes plus tôt, elle récita ces mots :

« En ces lieux sacrés

Siège un trésor oublié,

D’une magie ancestrale protégé,

Seul un cœur pur peut le réveiller,

Son enveloppe est de bois

Sa clé est d’argent,

Seuls les justes le voient

Il faut de la ruse cependant.

Car l’ouvrir n’est point chose aisée,

Du courage et de l’intelligence sont indispensables

Ainsi qu’une touche de lucidité,

Point de peur palpable,

Ou sur vous le piège peut se refermer.

Le coffre renfermerait un secret

Autrefois écrit par Salazard,

Des âmes souillées le garderaient

Invoquées par Serpentard.

Gryffondor y aurait laissé sa magie,

Courageuse et hardie,

Mais redoutable pour les non initiés,

Le sortilège serait meurtrier.

Sa baguette Helga y aurait déposée,

Détenue par un juste le pouvoir elle pourrait apporter.

Enfin l’érudite y aurait laissé ses écrits,

Une potion pour une éternelle vie.

Ténèbre ou lumière ?

Tout dépend de celui qui l’ouvrira,

Si son chemin est clair,

La clarté triomphera,

Si sa route n’est qu’enfer,

Le mal s’installera

Et notre destin sera au cimetière. »

Le dernier mot se multiplia, comme un échos, claquant durement comme s’il imposait une réalité terrible. La lumière disparut ainsi que le fantôme porteur d’un lourd secret. La plus jeune des Parker avait saisi le sens de toutes ces paroles et se rendit compte que la situation était grave. Mais elle ne put pas réagir, elle était encore sous le choc de ce qu’il venait de se passer. Elle resta donc assise, là, le regard perdu dans le vide, la bouche close en une expression de deuil. Le Coffre existait et était bien plus dangereux que ce qu’on lui avait laissé croire ! Mais que pouvait-elle faire à ça ? Pourquoi cette prophétie lui avait-elle été révélée à elle ? Qu’allait-il se passer à présent ? Devait-elle en parler ? Tant de questions… Et aucune réponse !

Son cœur palpitait, à ses tempes, on pouvait voir battre le sang. Finalement, sa vue se troubla, son ouïe se déforma et elle perdit connaissance. Pas étonnant, après ce qu’elle venait de vivre, plus d’un auraient réagit ainsi ! Pour parvenir à ses pensées, l’ectoplasme avait usé d’une magie inconnue qui lui avait pris énormément d’énergie. C’était ça le partage, elle avait donné un souffle de vie à une âme inanimée en échange d’un secret ancestrale. C’était un sacrifice en quelque sorte. Elle ne serait plus jamais la même, une nouvelle route s’ouvrait à son passage, un nouveau cap était donné, un cap qui la mènerait sur des terres inexplorées et certainement très dangereuses…

[HRP: Tu peux répondre et clôre le sujet ou poursuivre et je me réveillerai! ^^ Si tu décides de terminer, emmène-moi à l'infirmerie!]

Il sait que tout ça ne le concerne plus. Pourtant...

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Des années plus tôt...

4 passionnés
Un jeu dangereux
Un orage
Un endroit propice
La foudre
Une apparition
Un message
La réflexion
Une tentative de tout arrêter
Un refus
La peur
4 passionnés
Un traître
Tout dégénère
3 morts
1 survivant

Des années plus tard

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Il sait que tout ça ne le concerne plus. Pourtant, tout ça l'interpellait encore. Cette fois, c'était bien lancé. Il y croyait, à cette histoire de coffre, parce qu'il l'avait vu le coffre, il y a deux ans. Mais il savait aussi que ce n'était pas l'ordre des choses. Mais cette fois, l'ordre était respecté. La prophétie annoncée, il n'y aurait plus de recul possible. La suite était prévisible, mais la finale était impossible à déterminer.

Nigel était calme. Trop calme pour quelqu'un qui a assisté à quelque chose du genre. La différence avec tout le monde, c'est que Nigel s'y attendait. Il aurait facilement pu l'expliquer, mais il ne le fera pas.

Avant que la jeune Gryffondor ne touche le sol, bien que très près puisqu'elle était assise, Nigel a le temps de l'attrapper avant qu'elle ne se cogne la tête sur le sol. La vieille Magie ne s'opérait jamais sans laisser une quelconque trace sur le corps physique et encore plus sur le corps psychique. La Vieille Magie était un partage, une Magie Primaire et ce qui est primaire agit toujours sur le corps.

Elle se retrouve donc allongée sur le sol et, à côté d'elle, le professeur agenouillé. Elle va bien. Vidée de son énergie, mais elle va bien. Un peu de repos, du chocolat à volonté pour resaisir le corps et tout ira pour le mieux. Et l'endroit le plus sécuritaire pour se reposer, c'était certainement l'infirmerie.

Un sort simple et la voilà très légère. Ne reste qu'à la transporter pour lui faire parcourir la distance entre le grenier et l'infirmerie et le tour était joué. Il prend le soin de poser le coffret sur elle. Il lui appartient maintenant.

- Maintenant, Luke, il vous faut dévoiler le secret, car son murmure se répendra de toute façon.

Il sait qu'elle peut l'entendre. Il sait aussi qu'elle ne saura peut-être pas que c'est lui qui lui a soufflé ses mots, mais il sait qu'elle s'en souviendra.

La prophétie bien ancré dans sa mémoire, il se répète mentalement les mots pur ne pas l'oublier.

[Et voilà ^^]

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